À l’horizon se dresse la silhouette des séries de la Major League Soccer et ça se ressent dans vos questions cette semaine. Les récentes prestations à domicile vous préoccupent, avec raison, et vous vous questionnez aussi sur les stratégies à employer d’ici là. Et on n’a même pas abordé la question des gardiens, thème revenu à répétition dans vos questionnements! (Et la réponse, c’est Pantemis, naturellement.) Aussi, on se projette à plus long terme en se demandant ce qu’Olivier Renard compte faire pour combler la perte de Djordje Mihailovic. Trois questions (ou six?), c’est parti!
Anthony Bélisle (@DommDapper)
L’incapacité de l’équipe à faire plier en sa faveur avec régularité ses matchs à domicile m’inquiète, considérant le format des séries. Suis-je lucide ou pessimiste?
LoupDogg (@LoupDogg)
Qu’est-ce que l’équipe doit faire pour avoir le même succès à domicile qu’à l’étranger? Ça pourrait être pratique.
Eh oui! On y va avec un petit deux pour un pour amorcer les débats! Deux questions sur un même thème, mais qui nécessitent deux réponses distinctes. Dans un premier temps, il est évident que la récente forme, ou méforme, de l’équipe à domicile a lieu d’inquiéter sachant que les séries s’amorceront à domicile. Ça ne tourne pas bien, sans toutefois tourner mal non plus. Disons que ça accroche, qu’il y a du sable dans l’engrenage. Dans un second temps, comment régler le problème? Pour le savoir, il faut déjà cerner ledit problème. Quel est le mal? Peut-être réside-t-il dans un trop grand empressement, dans une volonté de bien faire à domicile qui pousse l’équipe à maximiser la prise de risques. Si sur la route, on a droit à un Impact droit, juste, concentré et chirurgical, sur la pelouse du stade Saputo, on a plutôt droit à un Impact impatient, un peu échevelé, aspiré par le but adverse et parfois brouillon. L’entraîneur répète souvent « on a joué notre jeu ». Peut-être aurait-il lieu de justement s’assurer que l’équipe joue effectivement son jeu à domicile. Que les joueurs ne se voient pas plus grands, plus rapides ou plus puissants qu’ils ne le sont réellement.
Michel Gaumond (@IMFCptimiste)
Crois-tu qu’Olivier Renard va aller nous chercher un 8/10 expérimenté pour remplacer Mihailovic? C’est une position tellement importante.
Pourquoi pas? Mais aussi… pourquoi? Après tout, on a confié les clés de la maison à Djordje Mihailovic, qui n’avait rien d’un 8/10 expérimenté. Ultimement, oui, quand on regarde ailleurs en MLS, on se met à rêver à un joueur de haut niveau, du style Zelarayan, qui viendrait s’installer au podium de chef d’orchestre, idéalement avec une patte gauche (ou droite, on ne fera pas nos fines bouches) capable de nettoyer les lucarnes des buts averses tout autant que de distiller des caviars à Romell ou à Bjorn (mais non, je rigole). Mais avant tout, il faudra se pencher sur le cas de Wanyama, car son dénouement risque de dicter le reste des opérations. Reviendra-t-il? Et pour combien? S’il ne revient pas, son poste sera le point de mire du recrutement hivernal, car personne ne peut à court terme occuper sa place avec autant d’aplomb que lui (et voilà pour ta question, @xavmar131!). Ceci étant dit, il est aussi possible de remplacer Mihailovic par un joueur peu expérimenté, mais de haut niveau, ou qui pourrait au minimum apporter autant sinon plus que Mihailovic. Ça se trouve. En Amérique du Sud, par exemple. Bref, surveillons Victor.
Patrick Marsolais (@patmarso)
Est-ce qu’on met la pédale douce lors du dernier match, question de se protéger de possibles blessures… et de faciliter l’entrée de Miami en séries?
Tout va dépendre de la situation au classement. Wilfried Nancy nous donne fortement l’impression que lui et son groupe sont encore à la chasse du premier rang dans l’Est, même s’il est fort peu probable que Philadelphie dérape lors des deux derniers matchs. Si les astres sont alignés après l’avant-dernière journée, gageons que Montréal tentera le coup. Ceci étant dit, plus logiquement, oui, il faudrait songer à ralentir pour éviter les blessures. Par contre, je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai l’impression que « mettre la pédale douce » ne fait absolument pas partie du vocabulaire de l’édition 2022 du CF Montréal. Et fondamentalement, c’est une qualité. Appuyer sur le champignon et ne pas ralentir, c’est bien, quand on a l’équipe pour le faire. Et c’est le cas pour l’Impact. Alors, contre Miami, il ne faut pas s’attendre à voir Montréal faire des cadeaux à son ancien colocataire. À fond ce sera plus que probablement, et tant que ça se fait avec une forte rotation de l’alignement, moi, ça me va.
Ceci conclut cette autre édition des trois questions en 2022. Encore une fois, merci de vous être prêtés au jeu!