DC United-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette semaine, la porte de garage arrivait parfaitement au niveau du sol. Le gros problème du dernier match a été rapidement réglé et cette fois, on a pu voir les Montréalais faire preuve de réalisme devant la cage adverse. Fort heureusement d’ailleurs, car il subsiste un petit souci : l’Impact ne se crée pas un nombre d’occasions en adéquation avec le temps qu’il passe balle au pied dans le dernier tiers. Mais peu importe, il y a plein d’autres choses qui apportent satisfaction. Pas de Rooney et trois constats.

1) Montréal a su gérer le match
Ça n’a pas toujours été très simple pour les hommes de Wilfried Nancy, mais il fallait s’y attendre après avoir vu les locaux concéder un but gag très tôt dans le match, après une séquence fantasmagoriquement médiocre de la part de Pines. Forcément, DC United allait ouvrir la machine, au moins à temps partiel, et c’est exactement ce qui s’est produit. Or, à chaque fois que ça se produisait, et que ça se finissait généralement par un arrêt de qualité de la part de James Pantemis, Montréal reprenait le dessus et éteignait ses hôtes en enchaînant une séquence plus ou moins longue de possession juste après. C’est ce qu’on appelle bien gérer le match. Quand ça va moins bien, on se retrousse les manches et on reprend le contrôle. Du beau boulot collectif.

2) Pantemis inspire confiance
Le long séjour au cachot aura eu du bon pour James Pantemis. Loin derrière lui semblent les ratés balle au pied, les mauvaises communications avec la défense et les hésitations létales. À Washington, Pantemis avait tout simplement l’air d’un numéro un d’expérience, d’un vétéran gardien sur lequel on peut compter pour sortir son équipe du pétrin, ce qu’il a fait à plusieurs reprises. La qualité des arrêts est impressionnante aussi; Pantemis a eu droit à toutes sortes de situations allant des jeux de routine aux interventions compliquées, et il était bien présent et en confiance à chaque fois. Si certains semblent voir une erreur sur le but, il ne faut cependant pas perdre de vue qu’il aurait fallu sortir un arrêt de très haute qualité pour éviter d’encaisser sur cette séquence. Prestation rassurante et confirmation pour notre récent évadé de prison. Maintenant, il faut continuer.

3) Lappalainen monte en puissance
On ne l’attendait plus. En fait, on avait fait une croix sur lui. Et franchement, on était incrédules en voyant Renard lui faire parapher un contrat de trois ans. Et Lassi Lappalainen, s’il poursuit sur cette aussi subite qu’inattendue progression, nous fera bientôt ravaler nos paroles à grands coups de poêle en fonte dans la tronche. Parce que oui, après la prestation du Finlandais à Washington, il ne nous reste plus qu’à siffler comme des imbéciles, les mains dans les poches, en faisant semblant qu’on n’a rien dit (because la poêle en fonte imminente). Monsieur Lappalainen a probablement offert sa meilleure prestation sur le flanc gauche depuis… eh bien depuis sa naissance, fort probablement. Entre dribles réussis, accélérations soudaines, esprit d’entreprise et agressivité constante, Lappalainen a (enfin) amené tout ce qu’on attend d’un latéral moderne. Les principes semblent enfin assimilés, le joueur a l’air de plus en plus en confiance et, qui plus est, il a fait mal paraître son remplaçant, Mathieu Choinière, qui nous a fait prononcer quelques mots d’une langue inventée à force de stopper sans raison apparente pour jouer en retrait au lieu de poursuivre son ascension balle au pied, ou de simplement ne pas faire les courses dans le couloir pour offrir des options à ses coéquipiers. Bref, Lassi is the new Mathieu ou alors Mathieu is the new Lassi, ce n’est pas clair. Quoi qu’il en soit, le Finlandais volant récupère de plus en plus les droits sur son surnom.

Bref, dans ce match, Montréal avait tous les outils nécessaires : des attaquants un attaquant qui marque, un meneur de jeu qui fait des choses qui nous font vibrer, des milieux qui dictent le tempo et savent sécuriser quand il le faut, des latéraux qui amènent le danger, une défense qui défend bien (même si pas toujours en grande confiance) et un gardien qui fait les arrêts clés. C’était agréable à voir, ça donnait envie de voir la suite et surtout, le prochain match. Mais il faudra quand même songer à trouver la recette pour s’assurer de se créer plus d’occasions franches contre des équipes qui jouent aussi mal que DC United. C’est le gros bémol de cet épisode. Déjà, cadrer plus souvent, ça pourrait aider. D’ailleurs, Ismaël, on t’aime bien, et t’as pas fait un mauvais match du tout (malgré les avis de certains), mais pour l’amour du foot, s’il te plaît, arrête de taper dans le ballon de toutes tes forces comme ça tout le temps. Relâche et ajuste ton tir. Ça ne donne rien les missiles 14 mètres à côté.

Allez, hop, à la maison, pour une endiablée joute contre le NYCFC de l’ère post-Deila et post-Castellanos. Si toi aussi tu as très hâte, invite un ami au stade, parce que le fan-club de Napoli a autre chose de prévu cette semaine.