Montréal-Atlanta : Trois constats sur le CF Montréal

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Il faisait beau, il faisait chaud (si vous étiez au soleil) et Atlanta a fait la pluie et le beau temps pendant un bon moment. Mais Montréal s’est bien ajusté. Une victoire arrachée grâce au travail acharné de tout un chacun sur le terrain. On a vu du mieux, on a vu du moins bien, mais au final, le football est un sport collectif et ce qui compte, c’est la somme des éléments. Un mois d’avril presque parfait et trois constats.

1) Ça n’allait pas bien pour Mihailovic
Le moins qu’on puisse dire c’est que l’après-midi a été compliqué pour Djordje Mihailovic. À la suite de son caviar placé sur la tête de Kamal Miller tôt dans le match, le milieu de terrain américain a été plutôt discret et même maladroit dans plusieurs phases offensives, surtout lors des possibilités de contre en fin de match. Lent dans sa prise de décisions, Mihailovic était hésitant dans la distribution et ses passes, souvent imprécises, arrivaient la plupart du temps trop tard. Un mauvais jour au bureau, ça arrive à tout le monde. La bonne nouvelle, c’est que malgré les ratés de son maître à jouer, Montréal a trouvé le moyen d’embêter Atlanta, principalement en seconde mi-temps.

2) Les latéraux ont bien contribué défensivement
On ne se le cachera pas, Montréal s’est fait bouffer en première mi-temps. Après avoir cédé très tôt dans le match, Atlanta a subtilisé le ballon et Montréal n’avait pratiquement pas droit au chapitre. Or, malgré cette nette domination, ce n’est que sur coup franc que les visiteurs ont réussi à amener le danger. Et une des raisons qui explique cette domination stérile est le travail acharné des latéraux montréalais, principalement Johnston, de tous les bons coups défensifs sur le flanc droit. Le latéral canadien a joué une excellente première mi-temps et s’est mis en évidence à plusieurs reprises tandis que la défense centrale cherchait ses marques. À gauche, même constat pour Lappalainen qui, s’il a été moins étincelant que son collègue canadien, a tout de même fourni un effort louable pour freiner les envolées atlantiennes. Oui, il était soutenu par un Miller au-dessus du lot, mais l’important, c’est que Lappalainen a bien défendu. Et ça, c’est un énorme pas en avant.

3) Breza a gagné des points
Sebastian Breza a gagné des points contre Atlanta. Et quand je dis gagné des points, je ne parle pas ici des points au palmarès de mon estime, mais des points nettement plus importants : ceux au classement. Le portier montréalais a sorti quelques arrêts clés, notamment sur des coups francs (aurait-il juré qu’Atlanta ne l’y reprendrait plus?) sacrément bien tirés. En ce qui a trait aux points attribués au palmarès de mon estime, Breza a fait du surplace en réalisant quelques interventions très louches au pied et une sortie cataclysmique dans les dernières minutes du match qui aurait pu coûter très cher. Mais peu importe, il a fait les arrêts clés et gagné des points pour son équipe. C’est ce qui compte. On peut dire qu’il a récupéré les deux points perdus par sa faute à Atlanta.

Dans l’ensemble, tous les joueurs ont contribué positivement à cette victoire, malgré quelques prestations moyennes, dont celle de Wanyama, qui commence sûrement à fatiguer, et une apparition fantomatique d’Ahmed Hamdi, qu’on ne pourrait toutefois lui reprocher vu son inactivité en début de saison. Ailleurs sur le terrain, on s’est bien repris après un départ raté, notamment du côté de Camacho et Waterman, qui semblaient partis pour un après-midi rocambolesque. Quioto, lui, était encore une fois en désynchronisation, mais cette fois, on peut blâmer en partie les hésitations de Mihailovic pour expliquer le manque de fluidité dans le jeu offensif du Hondurien. Mais, Montréal ne perd plus. Les morceaux semblent être tombés en place, ou sont en voie de le faire. La saison locale est bien amorcée, les beaux jours sont de retour. Mais connaissant cette équipe, on ne serait nullement surpris si un nuage se pointait rapidement le bout du nez.

Prochain rendez-vous le 7 mai au stade Saputo contre Orlando. Reste à voir si les mauves amèneront avec eux le soleil floridien ou un nuage de tempête.