Montréal-Houston : Trois constats sur le CF Montréal

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Le nom n’est plus le même, le logo a été transformé. On ne porte même plus vraiment les mêmes couleurs et beaucoup de visages ont changé. Mais fidèle à son habitude, l’Impact de Montréal, déguisé en CF Montréal, poursuit dans ses plus fidèles traditions MLS. Notamment, se battre pour tenter d’arracher du bout des doigts une place en séries, avec un groupe moyen qui, somme toute, ne convainc pas vraiment et ne donne pas vraiment l’impression de pouvoir tenir longtemps en cas de qualification. Pourtant, l’Impact, ce n’était pas ça, avant. Deux buts des défenseurs et trois constats.

1) Il va falloir montrer un autre visage contre Orlando
Désolé de jeter un pavé dans la marre après ce que nombre de supporters ont qualifié de « belle soirée », mais si ce CF Montréal se présente face à Orlando dimanche, il est fort possible que tout ce boulot n’ait finalement mené à rien. Il convient de rappeler à tous que Houston est le dernier de classe depuis environ quatre siècles en ce qui concerne les matchs sur la route. En fait, Houston n’a dans son histoire marqué qu’un seul but au stade Saputo. En 2012. Et malgré la faiblesse évidente de l’adversaire, on a (encore) vu Montréal peiner à déséquilibrer le bloc adverse et à se créer des occasions franches, sauf lors du premier quart d’heure. Pire encore, on a vu Houston prendre l’ascendant et venir bien près d’ouvrir le score en début de seconde mi-temps. Montréal n’avançait plus, et il a fallu que les défenseurs centraux marquent pour sortir l’équipe d’un faux pas qui commençait à sérieusement se dessiner.

2) Breza, c’est pas tout à fait ça
Fondamentalement, Sebastian Breza a fait son boulot. Et les gens sont contents. Mais à mon avis, le nouvel élu de Wilfried Nancy ne dégage pas du tout la même confiance que celle que James Pantemis affichait match après match avant son soudain replacement. On sent une petite dose d’empressement, de manque de contrôle et de stress dans toutes ses interventions, ce qui laisse un petit questionnement planer chaque fois que le ballon s’approche du portier montréalais. C’est peut-être bien personnel comme impression, mais si je le ressens, il est bien possible que d’autres le ressentent aussi, surtout sur le terrain. Et ça peut jouer dans la tête des défenseurs. Au milieu du mois de juillet, on ferait avec. Dans un match crucial, c’est moins amusant.

3) Les joueurs sont crevés
Le calendrier a été éprouvant et on commence à en voir clairement les effets sur le terrain. Entre joueurs qui fonctionnent une mi-temps sur deux, comme Ibrahim à New York ou Choinière contre Houston, et joueurs qui jouent par intermittence, comme Mihailovic et Torres récemment, le poids de la saison commence à peser lourd sur les hommes de Wilfried Nancy. Contre Houston, après une trentaine de minutes, on ne sentait plus l’équipe capable de donner l’effort supplémentaire qu’il fallait pour bousculer son adversaire. C’était compliqué, lourd et lent. Contre un Orlando reposé, cela risque de vite devenir un problème.

Nous voilà donc devant le dernier match de la saison régulière avec une seule issue possible : les trois points. Inutile de dire que ce ne sera pas facile, ces trois constats l’exposent amplement. Montréal devra sortir du vestiaire le couteau entre les dents, sans toutefois oublier de bien gérer ses dépenses d’énergie. Car comme un match nul ne sera pas suffisant, la bataille s’annonce longue et ardue. Il ne faudra rien lâcher pendant les 90 minutes. Le moment est plus que venu de revenir à l’ancien slogan qui caractérisait ce club dans l’ancien temps. Tous pour gagner? Non. Whatever it takes/Tout pour gagner.

Orlando, dimanche, au stade Saputo.