Le CF Montréal en trois questions (épisode 13)

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La pause internationale ne vous aura pas empêché de vous questionner sur le CF Montréal. Cette semaine, nous avons choisi de nous concentrer sur les joueurs. Les choix en défense, les choix en attaque et les choix du club dans le cadre de la « synergie » avec Bologne.

JF Senechal (@jf_senechal)
On remet Kiki ou on garde Waterman?

S’il y a quelque chose que l’on retient du séjour de Kiki Struna à Montréal, ce sont les rumeurs entourant un possible départ vers l’Italie et la Série B et aussi le flou artistique entourant son statut quant à la vaccination contre la COVID. Et pendant que Struna était sur la touche, dans un premier temps en raison d’une quarantaine forcée, puis d’une malencontreuse blessure, c’est chaque fois Waterman qui est venu en relève. Si son premier séjour en défense centrale n’a pas été particulièrement enthousiasmant, Waterman n’a pas non plus démérité. Or, son second passage à la droite de Camacho est nettement plus probant. Actuellement, Waterman donne entière satisfaction. Son contrat se termine cette saison, mais est assorti d’options pour les deux prochaines saisons. Je ne vois pas pourquoi on se priverait d’un joueur qui ne compte pas comme étranger, gagne relativement peu d’argent et fait un boulot honnête et utile. Donc, il est fort plausible qu’il soit à Montréal l’an prochain. On ne peut pas prétendre que Struna, lui, sera sans aucun doute de la préparation l’hiver prochain, même s’il a en poche un contrat jusque fin 2022. En l’état actuel des choses, il vaudrait mieux laisser Waterman en place, quitte à faire monter Struna en cas de besoin.

Dany Bouchard (@DanyBouchard19)
Miljevic, tu le posterais en deuxième attaquant au milieu avec Mihailovic et Wanyama?

Le cas de Miljevic est intrigant. J’ai beau y réfléchir, mais je reviens toujours à la même conclusion : il joue à la position de Mihailovic. Pour moi Miljevic est la doublure de Mihailovic, une police d’assurance en cas de blessure au jeune Américain. Ou alors un plan de rechange s’il fallait qu’un club dépose un juteux montant pour faire l’acquisition de Mihailovic, ce qui finira bien par arriver tôt ou tard. Qui plus est, Miljevic est loin d’être prêt à aider régulièrement l’équipe. Je me répète, mais c’est un renfort qui porte la marque 2022. Pour l’instant, Miljevic ne peut prétendre qu’à quelques minutes ici et là en fin de match, voire 20 ou 25 minutes en cas de besoin. Et si en 2022 autant Mihailovic que Miljevic sont disponibles et en forme, il faudra songer à la possibilité de reculer Mihailovic sur le terrain pour lui donner la mission de 8, aux côtés de Wanyama. Mais qui pourrait oser déloger de son poste l’homme qui est en passe d’établir le nouveau record de passes décisives de l’histoire du club en MLS? Hein? Qui?

Roger Deslauriers (@rogerdeslaurier)
Tant pour le joueur que pour les équipes concernées, j’ai du mal à m’expliquer le départ de Luis Binks du champ montréalais au banc bolognais. Ton explication?

Désolé Roger, mais je ne me l’explique pas plus que toi. Ce transfert, et je l’ai dit dès qu’il a été annoncé, ne fait de sens pour personne. Le joueur aurait nettement profité d’une saison de plus en MLS, histoire de parfaire son développement. Montréal aurait aussi profité d’une saison de plus de Binks en MLS, qui lui aurait amené une bonne stabilité en défense centrale. Et pour Bologne, évidemment, accueillir un joueur bien établi en MLS au lieu d’un jeune qui a seulement montré quelques flashs de brillance aurait également été profitable. De plus, le joueur aurait pris de la valeur sur le marché, ce qui aurait évidemment bénéficié à toutes les parties concernées. Bref, ce transfert est survenu bien trop tôt pour tout le monde et est à mon avis est exemple de gestion étrange. Mais au fond, quand on y songe, le CF Montréal en sort tout de même gagnant, par la bande. Le transfert de Binks aura permis à Miller de se révéler, mais aussi à Choinière de s’emparer d’un poste de latéral, qui aurait plus que probablement échu à Miller si Binks était resté dans le groupe. Bref, un de parti, deux de trouvés.

Ceci conclut un autre épisode des trois questions. Retour aux trois constats dès lundi!