Montréal-Atlanta : Trois constats sur le CF Montréal

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Ce n’était pas encore le temps de calculer, mais ce match était particulièrement important. Ce n’était pas encore le temps de calculer, mais de toute évidence, chez les joueurs, on avait compris la signification du moment. Ce n’était pas encore le temps de calculer, mais la tension était palpable. Bref, Montréal n’a pas calculé, mais n’a surtout pas compté les efforts pour écarter les envahisseurs venus du sud. Trois gros points et trois constats.

1) Montréal a bien effacé Martinez
Josef Martinez marque des buts à un rythme fou. Mais l’avez-vous vu sur la pelouse samedi soir? Pas vraiment. C’est dû en grande partie au travail de Rudy Camacho qui allait continuellement au duel pour ne pas laisser le moindre centimètre d’espace à l’attaquant d’Atlanta. Et quand l’ami Josef sortait du rayon d’action du défenseur français, c’était au tour de Waterman de venir noyer la menace, avec plus ou moins la même méthode, rude, directe, physique. Bref, c’était compliqué pour Martinez, principalement parce que les Montréalais ont bien joué le coup. C’est comme ça qu’on neutralise un joueur important.

2) Le bloc montréalais était bien en place
Contrairement à ce qu’on a pu voir contre le géant néo-anglais au match précédent, cette fois, le mur d’enceinte a tenu, et fort bien, sauf quand on a malencontreusement oublié de remonter le pont-levis au moment de la reprise des hostilités en seconde mi-temps. Montréal était bien en place, et repoussait les assauts sans trop de difficultés, malgré le grand nombre d’adversaires qui venaient s’installer dans la surface ou autour sur presque chaque phase offensive. Autrement, quand Atlanta trouvait le moyen d’inquiéter les hommes de Nancy, Pantemis était là pour lever le bouclier. Après de nombreux matchs passés à regarder Montréal s’emmêler les pinceaux face à un bloc bien compact, ce fut plaisant de voir le contraire. Ce style sied-il mieux à la troupe montréalaise?

3) Montréal n’a pas hésité à allonger son jeu
Bien entendu, quand on défend en bloc, on va forcément avoir l’occasion de partir en contre-attaque, ce qui implique de profiter des espaces laissés quand l’adversaire perd le ballon. Et le jeu s’allonge donc, naturellement. Mais ici, on a vu à plusieurs reprises les Montréalais chercher à jouer long en phase de possession. Que ce soit de Camacho directement à Quioto ou de Wanyama vers Torres ou Mihailovic postés plus haut, Montréal cherchait à faire autre chose que les sempiternelles passes latérales de trois mètres faites après trois touches de trop auxquelles l’équipe nous avait habitués ces derniers temps. On voulait rapidement casser les lignes, on cherchait la verticalité rapide, au sol. Et ça a plutôt bien fonctionné, comme on a pu le voir sur le premier but de Quioto. Miller, Mihailovic, Torres, Quioto, but. On en veut plus, de ça. Des joueurs plus près les uns des autres dans l’axe, qui jouent rapidement, qui combinent. Faites ça. S’il vous plaît.

Bref, prestation encourageante des hommes en noir qui apportera probablement des éléments de solution d’ici la fin de la saison. Défensivement, c’était une prestation aboutie, une des meilleures de la saison. Offensivement, on a vu des choses encourageantes, qui laissent croire que ça pourrait redevenir plus difficile de défendre contre Montréal. Face à Atlanta, Montréal avait l’air d’un sérieux candidat dans la course aux séries. Bien que plus que lors des matchs précédents. Maintenant, il faudra savoir assurer une certaine continuité malgré une pause de près de deux semaines, sans certains joueurs partis en équipe nationale en plus. Ce n’est pas un mince défi.

Pas de matchs avant le 16 octobre, donc, alors que l’Union sera de passage au stade Saputo.

Cela nous donne toutefois l’occasion de reprendre un exercice un peu délaissé dernièrement, soit celui des trois questions. N’hésitez pas à me poser vos questions via les réseaux sociaux; j’en sélectionnerai trois qui feront l’objet d’une chronique à paraître ce jeudi.