Montréal-Chicago : Trois constats sur le CF Montréal

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C’était compliqué, pénible, lourd et franchement chiant. Puis, un avion est passé. Et à son tour, le CF Montréal s’est envolé, face à un Chicago qui, malgré une petite frayeur vite éteinte par un assistant bien alerte, n’aura fait que du Chicago (c.-à-d. pas grand-chose). Un bel après-midi sous le soleil qui, franchement, n’était pas sans rappeler les belles et moins belles années en USL, ambiance incluse. Deux buts, trois points, trois constats.

1) Les statistiques ne racontent pas tout
Souvent, on voit des gens se réfugier derrière des statistiques pour défendre la qualité d’un schéma tactique ou d’un joueur par rapport à un autre. Or, le football est un sport qui, même si on tente énormément d’ajouter cette dimension statistique aux façons de l’analyser, se passe d’abord et avant tout sur le terrain. En première mi-temps, le choix des joueurs n’était pas le bon, peu importe le nombre de victoires remportées avec la présence d’untel ou d’un autre dans le onze de départ. Ça ne marchait pas et, si vous suivez cette chronique assidûment, vous savez que je vais ajouter ce qui suit : c’était à prévoir. Si l’entraîneur avait décrié le manque de verticalité face à Nashville la semaine précédente, cette fois, après s’être trompé de casting, il a vite pris les dispositions nécessaires pour sortir son équipe de la torpeur dans laquelle il l’avait plongée. Et heureusement, car bien qu’il ait tout de même fallu quelques minutes avant de voir la machine se mettre à tourner au retour de la pause, Montréal a présenté un autre visage et trouvé le moyen de faire pencher la balance en sa faveur en deuxième mi-temps. Coaching gagnant, après un coaching perdant.

2) Pantemis gagne son poste
Si certains croyaient récemment voir une lutte pour le poste de gardien titulaire, James Pantemis, lui, a clairement posé son jeu sur la table. Et face à Chicago, il a raflé la mise. Alors que son équipe semblait complètement perdue sur le terrain en première mi-temps, Pantemis a sorti deux arrêts de grande classe pour éviter la catastrophe. Solide tout au long du match, il a rassuré sa défense, réveillé ses coéquipiers et donné confiance à tout le monde, y compris ceux et celles qui prenaient place en tribune, dont votre humble serviteur. Bref, Pantemis a fait son boulot de gardien. Et très bien. C’est bien simple : en en parlant à un voisin de tribune, j’avais même oublié le nom de son prédécesseur. Peu importe, c’est de l’histoire ancienne, déjà. Pantemis, c’est lui le gardien maintenant.

3) Choinière prend de l’ampleur
Alors qu’en début de saison on se demandait où Mathieu Choinière allait bien pouvoir jouer, voire s’il allait pouvoir jouer, quelques mois plus tard, le jeune milieu de formation est devenu un rouage important du onze de départ de Wilfried Nancy. Latéral gauche, latéral droit, peu importe, Choinière rend toujours une copie satisfaisante, parfois excellente comme contre Chicago, et fait régulièrement mieux que plusieurs des latéraux de formation. Contre Chicago, on a compris que si Zachary Brault-Guillard devait partir, on aurait déjà son remplaçant tout désigné. C’est positif, mais c’est aussi un problème, car Choinière me semble plus présent quand il joue à droite.

Sinon, Joaquin Torres est dû pour un petit tour sur le banc. Depuis plusieurs semaines déjà. Ça ne va pas. C’était bien pendant quelques matchs, mais autrement, c’est trop peu. On ne s’attend plus à rien de lui quand il a le ballon; on espère que quelque chose va se passer, mais on ne s’y attend pas vraiment. Au repos, Joaquin.

Suite de l’aventure avec un premier match de coupe depuis 2019. On se régale déjà de ce déplacement à Halifax. Pas de match retour cette fois, et donc pas de place à l’erreur.