Montréal-NYCFC : Trois constats sur le CF Montréal

Publié par

Après une victoire somme toute peu convaincante face à un adversaire très faible, le CF Montréal affrontait un concurrent plus consistant. Cette fois, les hommes de Wilfried Nancy ont offert une prestation plus aboutie, plus claire aussi, et ont su maîtriser leur invité du jour, convié pour l’occasion à Orlando, sur fond de restants de tempête tropicale. Une tempête, trois points et trois constats.

1) La défense gagne en solidité
S’il fallait féliciter Wilfried Nancy pour une seule chose cette saison, ce serait certainement d’avoir réussi à complètement remanier la défense de son équipe. Si l’an dernier, la défense était source de nombreuses inquiétudes et de ratés pitoyables, cette saison, après quelques semaines d’ajustements, elle donne entière satisfaction. Il faut dire qu’avec un staff technique presque uniquement constitué d’anciens défenseurs, le contraire aurait été pour le moins inquiétant. Ce n’est pas compliqué, même le bouc émissaire par excellence de 2020 fait maintenant partie des discussions quand on songe au meilleur défenseur de l’année en MLS. Chose certaine, Rudy Camacho est l’homme de la saison pour Montréal, et c’est toute la défense qui s’en ressent. Face à New York, une équipe qui marque beaucoup, la défense a géré, su lire les moments plus compliqués et n’a jamais paniqué, même avec Bassong, somme toute peu utilisé cette saison.

2) Quioto est de retour
Ça faisait un petit moment qu’on l’avait perdu de vue, mais Romell Quioto, le vrai, le panzer de 2020, fiable, grouillant, lourd pour les défenseurs, était enfin de retour parmi nous. Son but refusé, mais aussi et surtout son magnifique but validé, ne laissaient pas de doute sur le fait que l’attaquant montréalais avait retrouvé son niveau. Et ça a fait un bien fou à tout le monde. Quand Quioto est bien présent, c’est plus facile pour Mihailovic de trouver des espaces, c’est aussi plus facile pour Maciel de glisser le ballon derrière les défenseurs et c’est plus facile pour les latéraux de monter s’appuyant sur le grand Hondurien. Bref, Quioto est un élément essentiel du bien-être offensif de cette équipe. Malheureusement, Quioto sort de sa torpeur au moment précis où il doit rejoindre sa sélection pour jouer la Gold Cup. Il faudra faire avec Johnsen pendant un certain temps.

3) On a senti un peu trop de fébrilité en toute fin de match
Encore une fois, le monstre des points perdu en fin de match a sorti la tête de sa tanière et effrayé les supporters montréalais. Si Montréal avait fait un match contrôlé pendant 90 minutes, on a senti de la fébrilité dans les arrêts de jeu. Alors que les hommes de Nancy peinaient à mettre le pied sur le ballon et ne parvenaient pas à le garder quand ils l’avaient, souvent en raison de décisions précipitées, la catastrophe n’était pas loin. Même si New York ne s’est ultimement pas créé d’occasions franches, la fin de match montréalaise a été ponctuée de corners inutiles, de passes ratées et d’un penalty flagrant non sifflé dans un premier temps, mais signalé puis invalidé par le VAR en raison d’un hors-jeu au départ de l’action. Bref, il était temps que ça finisse. Ce n’est pas normal que la panique se lise autant sur le terrain comme sur la touche dans les derniers instants d’une prestation autrement bien contrôlée. À travailler.

Les prochaines semaines s’annoncent plus compliquées en raison du départ de certains éléments clés en sélection pour le Gold Cup. Si la situation est la même pour la majorité des équipes de la ligue – 57 joueurs de MLS y participeront – Montréal pourra toutefois profiter d’un boost pour le moral : pour la première fois depuis plusieurs mois, l’équipe reviendra chez elle, pour s’entraîner en premier lieu, et peut-être plus que ça bientôt. Croisons-nous les doigts.

Prochain match le 17 juillet, à domicile contre le FC Cincinnati. À domicile, oui, mais on ne sait pas encore où. Doigts croisés fort fort.