DC United-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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On ne s’attendait pas à grand-chose de ce dernier match sur les terres de DC United. Nous avions tort. Au terme d’un match fort agréable, l’Impact est sorti du terrain la tête haute avec son billet pour les matchs de barrage en poche. Un match qui n’a laissé personne indifférent et qui injecte une bien nécessaire dose de positivisme juste avant la suite de l’aventure. Neuvième place, trois constats.

1) L’Impact était déterminé
Si les derniers matchs avaient laissé plané une impression de laisser-aller chez certains membres du bleu-blanc-noir, cette qualification arrachée à force de travailler dur a permis d’effacer les doutes qui planaient sur les intentions du groupe. Malgré une entame de match complètement ratée et un but rapide de DC United, l’Impact s’est relevé les manches et s’est mis au boulot. Et ça a porté fruit, principalement en seconde mi-temps. Au-delà du travail, c’était la volonté et la détermination qu’on pouvait sentir. Montréal voulait obtenir ce résultat et si l’Impact nous a souvent laissé l’impression d’être une équipe sans leadership et sans ressources quand il faut revenir à la marque, cette fois, on a vu un groupe solidaire, concentré, confiant. Et conquérant.

2) Brault-Guillard a joué deux mi-temps complètement différentes
Plus souvent aperçu dans le dernier tiers offensif que certains attaquants, ZBG est la menace offensive du bleu-blanc-noir sur le flanc droit. Sauf en première mi-temps contre DC United. Cette fois, ses incursions en territoire adverse étaient très rares. Était-il ralenti par une blessure? Voulait-on le préserver pour la seconde mi-temps? Était-ce à cause de la présence du très remuant Flores sur son flanc? S’agissait-il simplement de la bonne vieille défense à trois, mais avec Corrales en pion offensif? Qu’il s’agisse d’un choix tactique ou d’une raison médicale, ZBG s’est retrouvé à jouer deux mi-temps diamétralement opposées. En seconde mi-temps, l’Impact n’ayant plus le choix, on l’a soudainement vu se porter à l’attaque, et ça a beaucoup aidé la troupe de Thierry Henry, le flanc droit étant à la base de biens des actions.

3) Il va falloir cadrer plus souvent
L’envie, c’est bien. La détermination, c’est bien. L’animation offensive, c’est bien. Tirer, c’est bien. Mais ultimement, au terme d’un match endiablé et ma foi fort agréable à regarder, l’Impact n’avait cadré que six tirs, dont trois avaient trouvé le fond du filet. Si le taux de réussite est satisfaisant, il faut faire mieux dans le dernier tiers. L’Impact doit forcer le gardien adverse à faire des arrêts au lieu de le faire regarder des ballons flottants qui passent 12 mètres au-dessus de sa cage. Ça manque d’application dans le dernier geste, ça manque de réflexion aux abords de la surface et la plupart du temps, on voit des tirs filer dans la tribune ou buter sur un défenseur alors qu’il y avait mieux à faire avec le ballon. Si ça a marché contre DC, cela aurait pu facilement se transformer en long cauchemar pour les hommes de Thierry Henry. Tirer, c’est bien, mais cadrer, c’est mieux.

Difficile de terminer cette chronique sans parler de l’entrée en matière réussie du nouveau venu Mustafa Kizza. L’Ougandais a été lancé dans la marmite pour resusciter un flanc gauche de plus en plus absent après le ralentissement d’un Corrales autrement bien dans son match. Et si on n’a pas réellement pu évaluer la totalité des capacités du jeune latéral gauche, on a pu toutefois constater la qualité de ses centres, trop souvent accueillis par personne dans la surface (une bonne vieille caractéristique de l’Impact). Il faut cependant éviter de s’emporter, car l’échantillon est très restreint et le contexte très ouvert du match n’a pas permis de constater les qualités défensives du joueur. Or, c’est encourageant et on a très hâte d’en voir plus.

Prochain arrêt, New England, encore, mais dans un premier match éliminatoire depuis cette catastrophique finale de conférence contre un adversaire canadien en 2016. Enfin!