Montréal-Orlando : Trois constats sur l’Impact

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En ce lendemain d’Halloween, l’Impact n’avait visiblement pas terminé de distribuer des bonbons. Une fois encore, un cadeau de la défense montréalaise a fait pencher la balance du mauvais côté pour le bleu-blanc-noir. Au moins, Montréal est toujours en position de se qualifier pour les séries et pourra composter son billet avec une victoire à DC United. S’il le veut bien. Un cadeau, trois constats.

1) Au moins, les latéraux étaient là
Si contre Nashville la semaine dernière, le jeu de latéraux laissait à désirer et était par moments carrément un poids pour le onze montréalais, contre Orlando, c’était le contraire. À droite, Brault-Guillard a été très remuant, malgré un manque d’aisance perceptible à l’occasion qui laisse penser que le jeune latéral n’est pas à 100 %. ZBG était toujours présent, très incisif à un contre un et prompt à centrer. À gauche, après une prestation pleine de volonté, mais limitée par son manque de qualité inhérent, Corrales a laissé sa place à un Jukka Raitala bien en jambes, déjà fort enclin à appuyer l’attaque alors qu’il était défenseur central. Le Finlandais, quoique plus discret que son collègue du couloir droit, a apporté une belle bouffée d’air frais sur la gauche en seconde mi-temps. Malheureusement, si les latéraux étaient de retour, les autres, eux, avaient disparu…

2) Quioto a enfilé son costume d’homme invisible
Quand Romell Quioto est sur le terrain, on peut être certain d’une chose : il va créer des remous. Enfin, ça, c’était une affirmation qui était juste jusqu’à ce match contre Orlando. L’attaquant hondurien n’était même pas l’ombre de lui-même. Que ce soit dans les duels, dans la hargne, dans sa participation au jeu, Quioto était tout simplement invisible sur le terrain du Red Bull Arena. Habituellement affamé, il n’a d’ailleurs tenté qu’un seul tir, bloqué par un défenseur. Ce Quioto tout pâle, voire transparent, n’était en plus pas le seul à gravement manquer de punch…

3) Ça manquait d’envie
Dans un contexte où une victoire était de la plus haute importance, face à un adversaire qui avait reposé ses meilleurs éléments, on s’attendait à voir plus d’engagement de la part des Montréalais. Malheureusement, comme on vous le disait la semaine dernière, il y en avait encore plusieurs auxquels il ne manquait que l’attirail du touriste pour compléter leur œuvre. Incapable de donner l’effort de groupe nécessaire pour bousculer son adversaire, l’Impact n’est jamais parvenu à déstabiliser l’équipe B d’Orlando, et hormis quelques tentatives désespérées de Bojan, le bilan aurait été bien triste. Si Orlando avait déjà en poche sa place en séries, ironiquement, dans les 25 dernières minutes, on pouvait voir les visiteurs défendre bec et ongles leur maigre avance tandis que l’Impact semblait plus ou moins intéressé à son avenir à court terme.

Ajoutons à cela un autre but tragicomique où on se replie en trottinant, où on laisse l’adversaire le plus dangereux balle au pied manœuvrer librement en plein milieu du terrain, où on laisse un attaquant partir dans le dos de la défense et où le gardien ne semble pas intéressé outre mesure à arrêter le ballon et il faut forcément se pencher sur l’éléphant assis en plein milieu du salon : est-ce que les joueurs de l’Impact veulent prolonger cette saison qui se déroule dans des conditions extraordinaires extrêmement difficiles pour eux? Pas tous, probablement. C’est difficile à imaginer parce que ce sont des professionnels et de fiers compétiteurs et ils ont le blason tatoué sur le cœur et tout ça, mais la question se pose. Et si elle se pose, c’est parce que ce qui nous est offert sur le terrain est, sur certaines séquences clés, largement en dessous des normes acceptables.

Allez, cap sur Washington, dimanche prochain. Et après on verra.