Montréal-Miami : Trois constats sur l’Impact

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Ça s’annonçait compliqué, mais l’Impact s’en est tiré, grâce notamment à un adversaire plutôt complaisant. Si Miami avait en ses rangs quelques fers de lance qui auraient pu profiter de la désorganisation défensive affichée par les Montréalais depuis quelque temps, l’Impact a plutôt resserré les vis et les boulons pour offrir une prestation bien moins chambranlante que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Trois points, trois constats.

1) Tous les joueurs de l’Impact ont été bons en première mi-temps
Contrairement au match précédent, cette fois, les hommes de Thierry Henry avaient été mis au courant de l’heure du coup d’envoi. Et ils étaient prêts. Tout le monde était au poste, tout le monde savait quoi faire et tout le monde le faisait. Même Corrales, maillon faible du onze de départ, a montré plusieurs bons flashs. Or, la grosse différence entre le duel contre New England et ce match contre Miami résidait dans le fait que Miami n’appliquait pour ainsi dire aucune pression sur son adversaire. Montréal avait donc le champ libre pour manœuvrer et faire circuler le ballon, de manière bien séduisante parfois, il faut le souligner.

2) Sejdic prend du gallon
S’il y en a un à qui le temps et l’espace pour manœuvrer conviennent particulièrement, c’est bien Amar Sejdic. Le temps d’un match, le jeune milieu est passé de « jeune joueur prometteur qui fait de bonnes choses » à « maître à jouer ». Balle au pied, Sejdic avait, toutes proportions gardées, des airs de Kevin De Bruyne. L’assurance, la confiance, le déplacement vers l’avant la tête haute à l’affût des possibilités, les similitudes avec le maestro belge étaient nombreuses. Sans toutefois avoir le tranchant nécessaire pour faire basculer le match, Sejdic a été le chef d’orchestre de l’Impact pendant de longs pans de la rencontre, principalement en seconde période. À rééditer contre un adversaire plus dynamique défensivement, pour passer au niveau supérieur.

3) Waterman est de retour
Après quelques apparitions qui avaient soulevé des questions sur ses qualités, Joel Waterman constituait une énigme pour ce match en l’absence de… presque tout le monde derrière. Aux côtés d’un Camacho en mode leader, le défenseur canadien a retrouvé le niveau qu’il affichait au début de la saison et qui nous avait mis en confiance. Souvent bien placé, solide dans ses interventions, Waterman a souvent eu le dessus contre une attaque comprenant, faut-il le rappeler, Gonzalo Higuain. Pour rappel, il y a deux ans, Waterman jouait au niveau universitaire canadien. Balle au pied, lui aussi profitant du pressing quasi inexistant de Miami, Waterman a affiché une belle confiance, n’hésitant pas à essayer des passes plus complexes pour casser les lignes. Aussi, son tacle destructeur sur Lewis Morgan est à l’origine de l’action qui mène au premier but de l’Impact. Rassurant.

Mais. Car il y a toujours un « mais ». L’Impact aurait pu et dû tuer ce match. Le nombre incroyable de mauvaises décisions ou de gestes ratés dans la surface adverse est indigne d’une équipe de ce niveau. Si ce match restera gravé dans les annales pour diverses raisons, surtout la première victoire en MLS d’un gardien formé à l’académie (acquise de belle façon), il sera aussi souligné en rouge, on l’espère, dans les carnets d’Olivier Renard à la page des besoins sur le plan offensif. Ça manquait de qualité, tout simplement.

Suite de l’aventure samedi prochain au stade de baseball. Mais en regardant le classement, déjà on pense fort au match suivant contre Nashville.