Que dire de plus? Franchement, que peut-on rajouter sur le sujet? Encore une fois, l’Impact se tire dans le pied à cause d’un coup de sang d’un de ses membres. Alors que ça allait plutôt bien, en plus. Et comme Philadelphie n’est pas le dernier venu, ça a évidemment explosé au visage des hommes de Thierry Henry. Un coude, trois constats.
1) L’Impact est une bonne équipe
On l’a très peu remarqué évidemment, parce que Montréal s’est vite retrouvé à court d’un homme, mais jusqu’au carton rouge de Quioto, Montréal dominait les échanges. Tant sur le plan défensif qu’en attaque, tout le monde était bien en place, ça jouait intelligemment, la circulation de balle était bonne, le jeu était structuré, réfléchi, beau. Ce n’était vraiment pas simple pour Philadelphie, qui semblait complètement dérouté, surpris probablement par le nouveau visage de son adversaire. Les bases sont bonnes, très bonnes, et on ne peut que se frotter les mains en imaginant ce qu’un mercato pourrait faire pour améliorer plus encore le produit. Ou peut-être simplement le fait de jouer régulièrement à 11 pendant 90 minutes.
2) Bojan a fait du bon boulot
Bojan effectuait enfin son retour dans le onze, prenant la position de Saphir Taïder, ramené aux côtés de Wanyama. Et le Catalan n’a pas déçu… sur le plan défensif! Une fois l’Impact réduit à 10 et ayant adopté un 4-4-1, on a vu un Bojan très concentré sur ses tâches défensives sur le flanc gauche, efficace, pratiquement toujours bien positionné. Il s’est même permis quelques replis défensifs réussis dans la surface et aux abords de celle-ci. En somme, son bon travail défensif a facilité la tâche de Taïder, Wanyama et Raitala. Mais ce n’est pas tout. L’Impact est parvenu à se projeter vers l’avant en s’appuyant sur les qualités techniques de Bojan, ce qui a laissé place à quelques belles séquences offensives rapidement jouées qui ont donné bien des difficultés à Philadelphie, même avec un joueur de plus. Ce n’était pas un match pour Bojan, et pourtant…
3) Diop mérite son surnom
On l’appelle « Big Stop Diop », et ce n’est pas pour rien. Dans un match où la défense a forcément été débordée plus souvent qu’à son tour, le gardien de but français est parvenu à limiter les dégâts en multipliant les arrêts, réalisant au passage quelques perles, dont son double arrêt contre Fontana et Aaronson à la 70e minute. Ce n’est pas compliqué : à chaque match, Diop est bien là. Et si ce n’est pas toujours parfait, s’il en rajoute un peu, voire beaucoup, pour le spectacle, les 10 joueurs de champ jouent en sachant que derrière eux… Diop est bien là. Et ça, ça vaut cher.
Dans la tendance négative et pessimiste actuelle, il convient de faire un petit saut en arrière, pas si loin, pour remettre les choses en perspective. Pour ce faire, nous citerons un passage des trois constats rédigés au lendemain du premier match contre Vancouver au stade Saputo, qui avait lieu le… 25 août. C’était il n’y a même pas un mois. « Il faudra toutefois songer à organiser un peu mieux l’attaque. Hormis deux coups de génie […], l’attaque projetait quand même une forte impression de poules sans tête, où chacun faisait un peu n’importe quoi. » En quelques matchs, en moins d’un mois, les poules sans tête ont trouvé leurs marques et fini par donner du fil à retordre à l’une des meilleures équipes de MLS actuellement… et parfois à dix contre onze. Carton rouge ceci, carton rouge cela, mais autour de ces incidents, il y a de la viande, beaucoup de viande autour de l’os. N’hésitez pas à vous servir.
L’aventure se poursuit mercredi, à Boston quelque part loin au sud de Boston, à 17 h.