Volonté : Faculté de déterminer librement ses actes en fonction de motifs rationnels; pouvoir de faire ou de ne pas faire quelque chose*. Mais aussi : Disposition de caractère qui porte à prendre des décisions avec fermeté et à les conduire à leur terme sans faiblesse, en surmontant tous les obstacles*. Et encore : Ce que souhaite, ce que désire une collectivité, un groupe*. Bref, quand on veut, on peut. Suffit de vouloir. Trois définitions, trois constats… ou, dans le fond, peut-être un seul?
1) On a vu une belle animation offensive
Sans nul doute, contrairement au match face à Cincinnati, l’Impact avait la volonté de faire quelque chose face à Toronto. Si on avait un peu peur de voir Toronto laisser le ballon à l’Impact, qui ne fait généralement rien avec, on a dès le départ constaté que cette fois, la possession du cuir mènerait à des occasions pour les Montréalais. Bojan devant en pointe, puis à gauche, puis à droite, puis en retrait, Taïder un peu partout, Piatti qui passait plus de temps dans l’axe qu’à gauche, les permutations étaient constantes et Toronto ne savait plus où donner de la tête. Très mobile, l’Impact dirigeait les débats, puis… Bojan est sorti.
2) On a vu une belle organisation défensive
Une fois que les Torontois ont récupéré le ballon, principalement en seconde période, ça n’a pas été tellement mieux pour eux. L’Impact, bien regroupé derrière et toujours à un cheveu de décoller en contre, ça n’inspire pas confiance à l’adversaire. On sentait chez les Reds une certaine fébrilité, voire une inquiétude qui les paralysait. Ou était-ce simplement de la prudence? Pourquoi risquer un 2-0 alors qu’un 1-1 n’est au fond pas un résultat nettement plus avantageux qu’un 1-0? Quoi qu’il en soit, on a revu une belle volonté défensive, beaucoup de solidarité et de fermeté. Comme dans le temps de Garde, quoi.
3) On n’a pas vu Lappalainen
Le Finlandais volant semblait cloué au sol. De toute évidence mal à l’aise sur le flanc droit, Lappalainen, pourtant plein de volonté, avait de la difficulté à apporter sa touche dans un jeu teinté d’une solide collectivité. Aussi, on ne le voyait pas permuter autant que les autres attaquants en première mi-temps. Ça semblait beaucoup plus se passer dans la tête quand dans les pieds pour l’ailier montréalais, et ce fardeau mental l’empêchait de déployer son jeu. Sa prestation en dents de scie limitait aussi l’apport d’un Brault-Guillard en pleine forme sur le flanc droit. Gros raté aussi en seconde période, alors que son lob mal ajusté passe quelques centimètres à côté de la cage de Bono. Un but dont l’Impact avait cruellement besoin. Dommage.
Parce que ça ne sera pas facile au match retour. Il faut s’attendre à un Toronto plus entreprenant, à un onze chargé à bloc cette fois et à un environnement hostile qui réussit peu souvent à l’Impact. Et tout ça sans Taïder, suspendu après un énième carton jaune débile. Mais si le Bleu-blanc-noir peut adopter la même mentalité qu’au match aller, le même désir de vaincre, la même solidarité dans les deux sens du jeu, rien n’est impossible. Chose certaine, le trophée est au bout des doigts et il suffit d’une dernière impulsion pour le saisir et se dire que la saison n’a pas été complètement ratée. Tout est une question de volonté.
Ah, et entre temps, l’Impact rendra visite à Zlatan, samedi. Avis aux intéressés.
*Définitions tirées du dictionnaire Larousse