Aïe. Celle-là, elle a fait mal. Si l’Impact avait réussi à éviter de justesse que son adversaire s’échappe avec une avance de deux buts tôt dans le match face à Vancouver, cette fois, contre DC United (sans Rooney ni Acosta), pas de VAR ni de penalty arrêté. L’Impact est tombé, une fois, deux fois, trois fois… sans jamais se relever. Bip, bip, bip, biiiiiip. Trois constats sur une équipe cliniquement morte.
1) On a vu ce qui arrive quand on change d’entraîneur
On ne peut pas dire que ce n’était pas prévisible. Au soccer, il faut du temps pour qu’un nouvel entraîneur ait un effet sur son équipe et sur sa façon de jouer. Au soccer, il faut du temps avant qu’un entraîneur et ses joueurs se comprennent. Au soccer, virer un entraîneur et espérer un changement immédiat est un peu (beaucoup?) farfelu. Ça ne marche généralement pas. On l’a vu contre DC United (sans Rooney ni Acosta) au stade Saputo. Les joueurs de l’Impact étaient désorganisés, comme si les consignes qu’on leur avait données étaient floues ou contradictoires. C’est simplement parce qu’ils ont joué un an et demi d’une certaine manière sous les ordres du même entraîneur. Bref, il n’y avait pas de système en place. Comme s’il n’y avait pas d’entraîneur, quoi.
2) C’était difficile en défense
Défensivement, l’Impact était éteint face à DC United (sans Rooney ni Acosta). Non pas parce que l’adversaire était trop fort, mais parce que quelque chose ne marchait pas. La communication faisait défaut. Les principes appris depuis un an et demi n’étaient plus appliqués. Chacun jouait un peu n’importe comment, sans tenir compte du positionnement des autres. Plus que jamais, la défense reposait sur des moments de brillance individuels, sur des tacles au moment opportun pour éteindre des feux. Bref, il n’y avait pas de système en place. Comme s’il n’y avait pas d’entraîneur, quoi.
3) C’était difficile à l’attaque
D’accord, c’est difficile à l’attaque depuis le début de l’année. Or, face à DC United (sans Rooney ni Acosta), ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que si l’on regarde la feuille de match, Wilmer Cabrera n’avait aucune option purement offensive sur le banc hormis Ballou. C’est donc dire que si le onze de départ ne faisait pas le travail, il ne resterait plus qu’à espérer un petit miracle pour inverser la tendance. Et c’est ce qui fait peur dans cette histoire. Si les meilleurs éléments offensifs étaient tous réunis, comment est-il possible que la seule chose que l’équipe ait pu faire a été de jouer sur le flanc droit et de centrer sans que personne dans la boîte ne se batte pour arriver au ballon? Bref, il n’y avait pas de système en place. Comme s’il n’y avait pas d’entraîneur, quoi.
Mais je vous rassure : tout ceci n’est pas de la faute de Wilmer Cabrera. C’est tout simplement normal. C’est cette période de flottement qui vient avec le passage d’un entraîneur (et d’un système) à un autre. On nage dans une zone grise, une sorte de no man’s land qui fait que l’équipe que l’on voit n’est ni celle de Garde, ni celle de Cabrera. C’est un truc que toute personne bien au fait de la dynamique du soccer devrait normalement anticiper. Et donc, on se répète, mais espérer des résultats immédiats dans un tel contexte, c’était au mieux insensé.
Au final, l’Impact a perdu, lourdement, contre un bien faible DC United (sans Rooney ni Acosta). On voudrait bien trouver du positif, n’importe quoi, une petite pousse verte au milieu du désert à laquelle s’accrocher, mais force est de constater que rien ne va plus pour l’Impact, qui devra désormais trouver le moyen de sortir de sa zone grise post-Garde au plus vite.
Ah! Une pause. Enfin. Ça permettra de s’asseoir et de décider si l’on veut jouer au foot ou faire de la business.