Montréal-Dallas : Trois constats sur l’Impact

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Ça allait plutôt bien pour l’Impact, puis ça s’est mis à glisser, l’équipe tentant désespérément de s’accrocher à une branche pour stopper sa chute, en vain. Le choc fut brutal, les huées des supporters contribuant à amplifier la douleur vécue sur le moment. Crac, boum, trois constats.

1) L’Impact n’a jamais vraiment mené 3-0
Oui, le marquoir indiquait bien que Montréal avait marqué trois buts et Dallas aucun. Mais sur le terrain, ce n’était pas ça. En fait, ce score était un écran de fumée qui a caché la réelle prestation de l’Impact pendant de longues minutes. N’eût été deux cadeaux offerts par Dallas à Lassi Lappalainen, l’Impact serait rentré au vestiaire sans avance. Parce que sur le terrain, c’était loin d’être fabuleux. Qui plus est, Luchi Gonzalez avait eu l’étrange idée d’aligner ses joueurs un peu n’importe comment, notamment Barrios à gauche, en début de match. Une fois les morceaux remis à leur place, il a fallu attendre que Dallas revienne à la vie tandis que Montréal était somme toute loin de créer le danger. Cette avance de trois buts a non seulement gonflé les attentes des supporters, mais a aussi motivé Dallas. Le score final reflète bien plus le match que l’on a vu, même si sur les 30 dernières minutes, les visiteurs méritaient la victoire. On pourrait même prétendre que l’Impact est bien payé avec un match nul…

2) L’Impact n’ira nulle part
S’il continue de jouer comme ça, l’Impact n’ira nulle part. Ni en coupe, ni en championnat. C’est aussi simple que ça. Or, il faut reconnaître que l’absence de Piette et de Piatti fait beaucoup de mal à l’équipe, surtout quand ceux qui doivent compenser n’y arrivent simplement pas. On attendait Bojan… et on l’attend toujours. Défensivement, ce n’était pas toujours l’harmonie entre Taïder et Krolicki. À ce stade de la saison, l’Impact devrait être en mesure de montrer quelque chose de pertinent en cas d’absence d’un ou deux ténors. Samedi, ceux qui devaient compenser soit faisaient n’importe quoi, soit ne faisaient rien. C’est l’indication d’une équipe qui se cherche, se questionne et ne sait pas trop sur quel pied danser. Anormal.

3) Il va falloir attendre pour voir Bojan contribuer
Visiblement, l’ex-Barcelonais n’est pas du tout à l’aise sur le terrain en ce moment. Autant à Chicago que contre Dallas, Bojan cherche sa place, ne sait pas trop où se mettre et a franchement l’air du gars qui essaie de figurer quelle sortie prendre au métro Jean-Talon. Si on pouvait se demander pour qui Browne se prenait, on peut tout autant se demander ce que Bojan fait sur le terrain. Oh! Qu’est-ce que tu fous Bojan? « Je n’en ai aucune idée », serait sûrement sa réponse. Si l’on en croit les statistiques affichées sur le site de la ligue, en 60 minutes, Bojan a tenté quatorze passes, mais n’en a réussi que huit. Toutes en retrait. Réfléchissions à ça : quatorze passes tentées, huit passes réussies (en retrait), en 60 minutes de jeu. Et surtout, seulement trois passes vers l’avant dans l’axe, toutes ratées. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était difficile.

Ici, c’est le bout où on complète habituellement les trois constats avec un petit édito, une remarque générale, une opinion. Mais honnêtement, après 31 matchs de plus ou moins la même soupe, il n’y a plus grand-chose à dire sur la quantité de sel à rajouter. Bush a encore donné un but en faisant n’importe quoi. La défense a encore défendu une balle aérienne sans sauter (et encaissé). L’Impact a encore eu de la difficulté à faire le jeu. Et certaines personnes ont encore rouspété parce que Garde n’a pas fait ses trois changements.

Bref, on vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un autre épisode de « Plus ça change, plus c’est pareil », version IMFC. Cette fois, ce sera à Toronto. Pas que ça change grand-chose de vous nommer l’adversaire, puisqu’on sait déjà que Bush va donner au moins un but en faisant n’importe quoi, que la défense va encore défendre au moins une balle aérienne sans sauter (et encaisser), que l’Impact aura de la difficulté à faire le jeu et que si Garde ne fait pas trois changements…