Cavalry FC-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Ouf, c’est fait. L’Impact a su sauter par-dessus les obstacles et s’est qualifié sur le terrain de Spruce Meadows. Il retrouvera en finale un Toronto FC qui, comme lui, galope vers une place en séries en Major League Soccer. Ce n’était pas éclatant, mais travail a été fait. Retour sur le match avec un tiercé de constats.

1) L’Impact a joué le match qu’il devait jouer
En fait, on pourrait dire que si Rémi Garde avait rêvé au match la veille, son équipe aurait probablement marqué dans le premier quart d’heure, puis défendu et protégé son avance sans trop subir. Par contre, il se serait probablement réveillé en hurlant de rire si dans son rêve, Taïder avait réussi un corner parfait. Mais trêve de plaisanteries, l’Impact a fait ce qu’il devait faire, pas toujours bien, mais surtout en ménageant ses efforts en vue des importants matchs de MLS qui pointent à l’horizon. Mission accomplie.

2) C’était un exercice de défense sur phases arrêtées
On devine que le personnel d’entraîneur du Cavalry a beaucoup misé sur les carences défensives du bleu-blanc-noir sur phases arrêtées dans la préparation de son équipe. Trop, peut-être. Le Cavalry, qui offre généralement un jeu collectif assez bien rodé, semblait avoir délaissé ses habitudes pour partir à la recherche, non pas des buts, mais des phases arrêtées. Autant sur corner et coup franc que sur les impressionnantes et pas toujours réglementaires touches de Pasquotti, on a vu le Cavalry, et surtout Zator, causer certains problèmes à la statique défense montréalaise. En fait, c’est à peu près tout ce qu’on a vu dans ce match. À répétition. Encore et encore. Comme si Tommy Wheeldon Jr était convaincu qu’à force de répéter, ça finirait par rentrer. Raté.

3) Diop était surmotivé
S’il y en a un qui voulait absolument gagner, c’était bien Clément Diop. En fait, de toutes les personnes réunies à Spruce Meadows ce soir-là, supporters inclus, Diop était de loin celui qui était le plus intéressé au match. On l’a vu débordant d’énergie, en train de constamment diriger sa défense avec de grands gestes et beaucoup d’aboiements. On l’a vu aussi sortir d’une claquette très simple une tête piquée et non cadrée de Zator (abandonné par la défense sur corner, encore), mais en y mettant résolument trop de panache et d’énergie. Motivé, vous dites? Au final, le portier montréalais n’aura eu qu’à faire un seul arrêt, mais de grande qualité, dans les dernières secondes face à un Jay Wheeldon qui se demande encore comment le ballon n’est pas entré dans le but. Rassurant.

Bref, cette qualification arrachée à Calgary ne fait que mettre en lumière la passivité de la défense montréalaise sur les phases arrêtées. Si ça a tenu devant le tsunami de balles aériennes calgariennes, on devine que ça risque de vite se compliquer contre des joueurs plus dangereux dans les airs. Parce que les adversaires d’un niveau supposément plus faible, c’est fini pour 2019. Il ne reste plus que des équipes de MLS à affronter, en championnat comme en coupe. Et selon ce qu’on a vu à Spruce Meadows, ça va mal aller pour l’Impact s’il défend toujours comme ça, en regardant, sans sauter, sans aller au ballon. Au final, il n’y a pas de potion magique à avaler, ni de formule secrète à prononcer; sur phase arrêtée, le ballon arrive et il faut sauter pour y arriver en premier. C’est tout.

Retour à la maison pour y accueillir le FC Dallas, le tout avec une seule petite séance d’entraînement dans les jambes après le match à Calgary. Pas d’avantage pour les Texans, qui jouaient ce mercredi à Los Angeles. On soupçonne que ce ne sera pas l’énergie des grands soirs sur la pelouse du stade Saputo. Sauf, évidemment, si Clément Diop est sur le terrain.