Colorado-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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On vous l’a déjà dit. L’Impact est une de ces équipes qui se pointe généralement où on ne l’attend pas et qui est absente des rendez-vous évidents. En fait, pour que l’Impact soit un jour champion de MLS, il faudrait qu’il joue uniquement contre des équipes plus fortes que lui, ou du même niveau. Parce que quand il joue contre des équipes de bas de classement où les choses vont très mal, il trouve (trop) souvent le moyen de perdre. Comme au Colorado. Retour sur un rendez-vous raté en trois constats et 36 bourdes du gardien.

1) On en a marre de se répéter
Mais on ne peut pas gagner sans leaders capables de renverser la vapeur. Ça manquait de vigueur sur ce terrain. Dans les esprits, surtout. Quand ça va mal, personne dans l’équipe ne semble avoir l’envergure, voire l’envie, de donner un coup de gueule, de transporter ses coéquipiers, de prendre les choses en main. Ça manque de leadership. C’est mou. C’est décevant. Ça pue, même.

2) On en a marre de se répéter
Mais on ne peut pas gagner en marchant. L’Impact était lent, amorphe, voire endormi, pendant une grande partie de ce match. Aucun rythme, aucune percussion, aucune accélération, aucune envie de se projeter vers l’avant. Même en seconde mi-temps, avec trois buts de retard, il a fallu attendre l’arrivée de Mathieu Choinière pour voir un peu de vie. Le jeune ailier a su accélérer au bon moment pour créer des problèmes à la défense adverse. Résultat? Deux buts. Le foot, c’est compliqué, mais c’est aussi très simple. Pour commencer, il faut courir.

3) On en a marre de se répéter
Mais on ne peut pas gagner quand son gardien fait n’importe quoi. Et là, franchement, on ne sait plus comment l’expliquer ni quoi dire. Le sujet a depuis longtemps été épuisé. Or, les images de ce match devraient suffire pour marquer un tournant dans la gestion des gardiens de but à l’Impact de Montréal. Parce que là, même les plus néophytes des amateurs de ballon rond de Montréal ont vu les lacunes. Si la solution logique et économique est passée sous le nez des dirigeants l’an dernier et a pris le chemin de Vancouver, le besoin, lui, est toujours bien présent. Il serait peut-être temps de s’en rendre compte. Ce match était-il le coup de pelle en plein visage dont certains avaient besoin?

Bref, on en a marre de se répéter. Parce que se répéter, c’est lassant. Lassant pour celui qui écrit ou parle, lassant pour ceux et celles qui lisent ou écoutent. Mais si on se répète, c’est parce que les mêmes erreurs sont commises, les mêmes lacunes demeurent, les mêmes décisions sont prises (ou pas prises). Et un moment donné, le supporter moyen, lassé de lire et d’entendre les mêmes commentaires semaine après semaine, ira voir ailleurs. Pour un club qui n’est pas ancré dans les habitudes depuis plus d’un siècle, il n’y a rien de pire que le statu quo. À Birmingham, Levante ou Cagliari, on peut se permettre de vivre dans une médiocrité permanente ponctuée de quelques moments éclatants. Parce que la promotion-relégation permet d’ajouter du piquant à l’histoire. Parce que le club est là depuis toujours et que ceux qui le suivent porteront l’écharpe jusque dans leurs tombes. Parce que c’est tout ce qui compte. En MLS, par contre, le statu quo est à fuir comme la peste.

Direction championnat canadien, avec la venue de Calgary. Ça va être compliqué. Ou pas. Tout dépend de quelle version de l’Impact se présentera sur le terrain. Celle qu’on attend ou celle qu’on n’attend pas? Mais laquelle attend-on, au fond?