Pour la première fois, un club de Première ligue canadienne, le York9 FC, se mesurait à un club de la première division américaine, en l’occurrence l’Impact de Montréal. Si certains s’attendaient à une opposition à peine plus solide qu’un club de Première ligue de soccer du Québec, ils ont certainement été surpris. York a su limiter les faibles assauts de l’Impact, et s’est battu jusqu’au bout, ne permettant à l’Impact que de profiter de cadeaux inespérés pour éviter l’affront. Retour sur ce match historique en trois constats.
1) Urruti ralentissait son équipe
Au retour des vestiaires à la mi-temps, on a vu Maxi Urruti entretenir une conversation qui semblait fort amusante avec un autre Argentin, Manuel Aparicio, milieu de terrain de York9. À voir la prestation de l’attaquant de l’Impact en seconde mi-temps, on se demande s’il n’avait pas décidé de lever le pied pour laisser une chance à la bande de son nouvel ami de rester dans le match. À plusieurs reprises, on a vu Urruti recevoir le ballon à 25 ou 30 m du but d’Ingham et carrément ignorer les courses de ses coéquipiers, ralentir le jeu et laisser York9 se replacer défensivement. Bref, il faisait tout ce qu’un attaquant ne doit pas faire dans une telle situation. Enrageant.
2) L’Impact ne sait pas attaquer dans l’axe
Si vous lisez régulièrement cette chronique, vous savez que nous l’avons illustré à maintes reprises : l’Impact est absent dans l’axe dans le dernier tiers. Malheureusement, à York, le terrain est dépourvu d’ailes et presque uniquement constitué dudit axe. Inutile de vous faire un dessin; c’était compliqué. On se serait attendu à ce que les ailiers coupent plus fréquemment vers le milieu, mais ce ne fut pas le cas. Comme d’habitude, l’Impact s’est entêté à jouer sur les ailes, même s’il n’y en avait pas vraiment. Pas surprenant qu’il ait fallu deux cadeaux pour marquer des buts.
3) Quand on défend comme ça, on ne peut que perdre (partie 2)
Après le match contre Minnesota, Rémi Garde se disait inquiet d’avoir vu les siens encaisser deux buts quasiment identiques. York avait bien noté le nom du dénominateur commun de ces deux buts dans ses dossiers. On a vu les locaux attaquer Victor Cabrera à chaque possibilité, mettant à mal le défenseur argentin à quelques reprises, puis parvenant à profiter d’une autre escapade de l’ami Victor dans sa propre dimension pour permettre à Telfer de marquer. Ici, il convient de souligner qu’une équipe d’un autre championnat, de niveau supposément inférieur, est parvenue à exploiter la faille Cabrera. Réfléchissez à ça et tirez-en les conclusions qui s’imposent.
Bref, l’Impact l’a échappé belle. N’eût été deux cadeaux tombés du ciel, la troupe de Rémi Garde n’aurait probablement pas marqué. Mais ces deux buts valent leur pesant d’or et faciliteront la tâche des Montréalais à domicile dans deux semaines. D’ailleurs, c’est à peu près tout ce qu’il faut retenir de ce match. L’Impact sort d’un duel qui contenait sa part de pièges avec deux buts marqués sur le terrain de l’adversaire. La manière n’y était pas, c’était pénible, voire horrible par moments, mais l’Impact est bien plus près de la qualification qu’il ne l’était avant le début de la série. Or, le travail est tout de même loin d’être terminé.
Retour à la maison pour le premier Classirop de l’année, probablement sans Lolo, blessé, mais avec Lovitz et, espérons-le, sans Cabrera. Parce qu’un moment donné, ça suffit.
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