L’Impact retrouvait enfin quelques internationaux revenus de leur campagne continentale et accueillait, encore, une équipe B d’un club de la conférence ouest. Malgré toutes ces bonnes nouvelles, les hommes de Rémi Garde, qui avaient pourtant très bien commencé le match, ont fini par s’empêtrer dans les mailles du filet tendu par Minnesota United, puis à s’y endormir, paisiblement. Trois constats.
1) Piette a perdu ses repères (et son brassard de capitaine)
Samuel Piette était parti s’aligner aux côtés du Père Herdman, qui s’était mis en quête de sa précieuse Coupe d’or. Or, de l’or il n’y en eut pas, encore. Renvoyé à la maison, le valeureux Samuel semblait un peu affaibli par son long voyage. À la recherche de repères et d’automatismes pendant une bonne partie de la première mi-temps, le milieu de terrain a ensuite sauvé les meubles à quelques reprises après la pause, mais on ne l’a jamais vu en confiance pendant le match. Loin du capitaine incontesté qu’il était avant son départ. D’ailleurs, ça a dû lui faire tout drôle quand on a remis le brassard à Taïder (qui le mérite, ne le cachons pas). Point positif : quelques solides longues transversales, et des deux pieds, s’il vous plaît.
2) Jackson-Hamel ne sera jamais titulaire indiscutable dans cette ligue
L’expérience Jackson-Hamel a été tentée. Puis, insatisfaits des résultats, on a réessayé. On a abandonné. Et puis, on a retenté le coup encore, pour voir, au cas où. Encore. Et encore. Mais le résultat est toujours le même. Malgré un superbe but dès la 27e seconde de jeu, le produit de l’académie de l’Impact a encore fois démontré qu’il n’était pas en mesure d’assurer un rendement constant lors d’un match. Un départ canon, suivi d’une belle implication dans le jeu et puis… une étoile qui pâlit, progressivement, jusqu’à disparaître au moment où elle devrait normalement être le point de mire de tous les télescopes. Ce n’est pas pour rien que certains lui ont attribué l’étiquette de « super sub »; Jackson ne tient guère plus que 25 minutes au niveau MLS. C’est dommage, mais ce n’est pas bien grave. Quelques joueurs ont fait de belles carrières de « super sub » en MLS. Le moment est toutefois venu de cesser d’espérer plus que ça.
3) Quand on défend comme ça, on ne peut que perdre
L’homme le plus heureux sur le terrain samedi soir était sans aucun doute Kevin Molino. Selon toute apparence, Molino, c’était le joueur qu’on n’avait pas le droit d’approcher. Ainsi, par deux fois, le numéro 7 de Minnesota a eu tout le temps de se promener balle au pied, d’ajuster ses centres et de viser l’artiste résident de la défense centrale montréalais, Victor Cabrera, qui comme souvent s’empressait de faire tout et n’importe quoi pour saboter les chances de son équipe de gagner le match. Il ne faut pas non plus oublier la désorganisation totale et complète de la ligne défensive sur la phase de jeu qui lance Finlay seul vers Bush et ce penalty aussi indiscutable qu’inexistant (oui, ça se peut). Bref, quand on défend comme ça…
Malgré une première mi-temps positive, on a ensuite vu le bon vieil Impact qui tourne en rond et ne crée rien, s’épuise et s’endort. D’ailleurs, on vous laisse avec cette pensée : Omar Browne, c’est le nouveau Piatti. Pourquoi? Parce que quand l’Impact doit absolument marquer, il y a dix gars sur le terrain qui attendent qu’Omar la mette dedans.
Ceci conclut une autre édition des « trois constats ». Direction Toronto, et la Coupe des Voyageurs, pour y affronter le York9 FC sur son étroit terrain. Ça devrait aller, mais attention de ne pas défendre comme contre Minnesota. Parce que quand on défend comme ça…