L’Impact s’impose face à un Portland régime minceur et dont la hache était très peu aiguisée. Un match plutôt réussi pour Montréal, hormis un début de seconde mi-temps plus compliqué dont les bûcherons auront profité. Mais un Orji Okwonkwo des grands jours aura fait pencher la balance en faveur des Montréalais. Retour à la compétition réussi, et trois constats.
1) L’Impact était le patron
Pour une rare fois, peut-être même la première fois de la saison, on a vu l’Impact jouer au stade Saputo avec l’envie de défendre bec et ongles son domicile. De la première à dernière minute, on a senti une forte envie de prendre possession du terrain et de montrer à l’adversaire qu’il n’était pas chez lui. L’Impact, en patron, a planté son drapeau au milieu du terrain et bousculé son opposant. Et ça, on veut le voir à chaque match à domicile.
2) Orji Okwonkwo était magique
Si Orji Okwonkwo n’était pas réveillé au coup d’envoi, Claude Dielna s’est assuré de lui dire que le match était entamé. Dès les premières minutes de jeu, l’imposant défenseur de Portland a envoyé Okwonkwo dans les pâquerettes d’un solide coup d’épaule. Mal lui en prit. L’attaquant montréalais a ensuite survolé le terrain et marqué deux buts spectaculaires, surtout une volée pleine lucarne de classe de mondiale pour donner la victoire à son équipe. On avait déjà écrit dans cette chronique qu’Okwonkwo, c’est Lucky Luke, en raison de sa rapidité à dégainer et à appuyer sur la gâchette. Contre Portland, il a clairement montré qu’il avait les atouts pour jouer en pointe. À essayer.
3) Cabrera était dans une autre dimension
Victor Cabrera, on le sait depuis plusieurs années, est capable du meilleur comme du pire, parfois sur la même séquence. Contre Portland, l’Argentin était plutôt en mode « pire ». Positionnement approximatif, sorties risquées et mal dosées, excursions inexplicables, lenteur de réaction, le défenseur nous a sorti la panoplie complète de tout ce qu’il ne faut pas faire sur un terrain. En fait, par moments, Cabrera semblait jouer un autre match, comme s’il voyait le ballon et les adversaires placés différemment que dans la réalité. On ne sait pas à quoi ressemble la dimension Cabrera, mais on ne veut pas la visiter.
Il convient de souligner aussi l’engagement de Saphir Taïder. L’Algérien, après une période plus difficile durant laquelle il était gêné par une blessure, était entièrement investi physiquement et mentalement. En l’absence de plusieurs joueurs importants, le milieu de terrain a pris la place de leader qu’il devait impérativement occuper. On l’a senti porter l’équipe sur ses épaules, la tirer vers le haut et la motiver à en donner plus. L’Impact peut s’estimer chanceux qu’il n’ait pas été retenu pour la Coupe d’Afrique des nations.
On vous laisse avec une phrase qu’on n’aurait jamais cru écrire avant le début de la saison. L’Impact se rend à Atlanta samedi pour y disputer un match important dans la course au titre dans la conférence est; avec une victoire, Atlanta reviendrait à un point des Montréalais et du second rang.
Bon, d’accord, il y a les matchs en main et tout ça, mais ne boudons pas notre plaisir. L’Impact est au cœur des débats dans l’est, et c’est ce qui compte.