L’Impact, ou ce qu’il en restait, l’emporte sur Seattle, ou ce qu’il en restait, devant ses supporters, ou ce qu’il en restait. Soirée bien maigre au stade Saputo, mais l’Impact fait le plein de points et personne ne s’en plaindra. Trois points, trois constats.
1) C’était pas très beau
Avec les effectifs réduits de part et d’autre, on ne s’attendait bien sûr pas une soirée qui allait s’inscrire dans l’histoire du sport. Par contre, on aurait pu croire que certains voudraient profiter de l’occasion pour impressionner leur entraîneur. Or, on est vite revenu à la suite du spectacle dérisoire présenté contre Orlando. Hormis l’énergie déployée par le latéral gauche Daniel Kinumbe, l’Impact était encore amorphe, plus enclin à regarder derrière que devant en possession de balle et, dans l’ensemble, plutôt ennuyant à regarder. Et Seattle n’était pas bien mieux. En fait, c’était tellement faible que sur le site de la ligue, pour la vidéo des faits saillants du match, on n’a retenu de la première mi-temps que le coup d’envoi. Eh oui. Mais…
2) Victor Cabrera a sauvé le match
Heureusement pour l’Impact, Victor « Lagaffe » Cabrera s’est encore une fois distingué. Cette fois, c’était en ratant complètement son intervention sur un ballon somme toute peu dangereux dans la surface; l’Argentin a complètement défoncé le pauvre Harry Shipp, qui était alors dos au but. Mais Seattle ayant ouvert le score sur penalty, on a ensuite senti l’Impact enfin sortir de sa léthargie. Timidement, certes, mais au moins, on commençait à voir un peu de mouvement, voire une envie de renverser la vapeur devant un Seattle presque complètement inerte. Et on connaît la suite. « Lagaffe » a donc réussi ce que personne n’avait encore réussi à faire cette saison : réveiller l’Impact qui dort.
3) L’Impact n’a (presque) rien concédé
Hormis, ce penalty salvateur pour l’Impact (celui de Seattle, vous l’avez compris), le bleu-blanc-noir n’a absolument rien accordé à Seattle. On a rarement vu les hommes en vert s’approcher de la cage d’Evan Bush. En fait, le penalty de Rodriguez à la 64e minute était le premier tir cadré des visiteurs. Et ce fut aussi le seul. Seattle est parvenu à tirer une seule autre fois, une faible tentative de Joevin Jones dans la surface, un peu par dépit, qui fut bloquée facilement par un défenseur. Belle performance dans l’ensemble du trio défensif Cabrera-Diallo-Camacho, même si l’adversaire du jour était plutôt inapte.
La surprise du soir était sans doute la montée inattendue d’Harry Novillo sur la pelouse en seconde mi-temps. Quel gâchis, quand même. Autant on a pu voir un joueur complètement hors forme, incapable de suivre le rythme d’un match qui n’avait absolument rien de particulièrement endiablé, autant on a pu voir de sa part quelques jolis gestes techniques et une belle vision du jeu. Mais c’est trop tard pour lui. Cette pente, il ne pourra plus la remonter, ou du moins pas à Montréal. Dommage, parce que si on regarde strictement les qualités de footballeur de Novillo, il avait un rôle à jouer dans cette équipe. Et même un rôle important. On comprend Rémi Garde d’avoir tenté sa chance. L’heure est maintenant au mercato et aux solutions pour tourner la page sur une énième embauche foireuse. Tequila, Heineken, vol direct pour Paris, pas l’temps d’niaiser.
Congé. Nécessaire. Mérité, même. De retour au stade Saputo le 26 juin pour la reprise contre les Timbers de Portland. Sans oublier un match amical le 18 juin à Ottawa d’ici là.
Timbers, Fury… et à voir le jeu déployé sur les deux derniers matchs, on pourrait presque croire que l’Impact est retourné en USL.