Los Angeles FC-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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On ne s’attendait à rien, il faut bien le reconnaître. Et comme prévu, le Los Angeles FC, premier de classe en MLS sur le terrain comme en dehors, a fait son boulot, bien peinard. Un match qui aura au moins permis à Kevin Gilmore de mesurer l’écart à combler pour ressembler au club qu’il prend pour modèle. Revoyons le tout en trois constats.

1) Los Angeles était trop fort
C’est aussi simple que ça. La bande de Bob Bradley est en grande forme. De loin la meilleure équipe sur le terrain ces jours-ci, les black and gold sont loin, très loin de l’Impact. Et non seulement, ils sont loin devant sur le terrain, mais ils sont à des années-lumière devant hors du terrain. Installations de très haut niveau, foule qui à mes yeux a ravi le titre de meilleurs supporters à ceux de Portland et solide plan sportif avec une identité claire et un recrutement efficace. Tout ça fait en sorte que le LAFC était intouchable vendredi soir pour le bleu-blanc-noir.

2) Los Angeles fait tout ce que l’Impact ne fait pas
Si vous lisez régulièrement cette chronique, vous connaissez probablement la suite. Le Los Angeles FC est l’opposé exact de l’Impact. Là où Montréal joue sur les ailes, en marchant et en délaissant complètement l’axe dans le dernier tiers, Los Angeles est un rouleau compresseur monté sur un moteur de Ferrari qui passe directement au milieu. Vroum, boum. Vela et compagnie ne s’embêtent pas à réfléchir. Ça joue vite, bien et avec un seul objectif en tête : se créer une occasion le plus rapidement possible. Bref, on attaque au sol, dans l’axe et, surtout, on sait quand accélérer pour faire le maximum de dégâts. Une façon de faire diablement plus efficace que d’attaquer par les ailes toujours sur le même rythme pour centrer à un attaquant… qui n’est pas dans la surface.

3) L’Impact n’a pas mal joué
Ultimement, et les statistiques le montrent, l’Impact n’a pas joué un mauvais match. Malheureusement, la situation a fait en sorte que Montréal s’est pointé à Los Angeles dans une mauvaise passe et avec un titulaire suspendu et deux joueurs désignés amoindris. Or, Los Angeles, on l’a dit, est très fort et est au summum de sa forme en ce moment. Pour les battre, il aurait fallu que tous les éléments clés de l’équipe soient à 100 % physiquement et mentalement et jouent au-dessus de leurs capacités pendant 90 minutes. Fondamentalement, ce n’est pas irréalisable. Cela dit, les choses seraient nettement plus faciles si l’Impact ne ratait pas continuellement ses mercatos avec un effectif de meilleure qualité.

Bref, au final, on a eu ce à quoi on s’attendait : une défaite. Inutile de céder à la panique, donc. Par contre, il est important de se servir de cette défaite comme d’une leçon. Parce que les enseignements sont importants. Notamment, une partie des clés du succès de Los Angeles sur le terrain ont été révélées dans son style de jeu. Rémi Garde ferait peut-être bien de s’en inspirer pour enseigner à son groupe quelques principes de jeu offensif qui pourraient être efficaces. D’ailleurs, un jeu plus direct, plein axe, teinté de verticalité et de rapidité, ne permettrait-il pas de mieux profiter des qualités de Maxi Urruti et de la vision de Shamit Shome (ou encore de Mathieu Choinière), comme on l’a vu en première mi-temps contre New England au stade Saputo? Chose certaine, des buts, l’Impact va devoir en marquer, d’autant que le tentaculaire Bush de 2018 s’est éclipsé pour laisser revenir le Bush indécis et gaffeur de 2017…

Retour à la maison, pour une série importante et difficile de trois matchs avant la pause en raison de la Gold Cup. En cas de mauvaise performance, la suite de la saison pourrait être très compliquée.