Montréal-New England : Trois constats sur l’Impact

Publié par

La journée s’annonçait belle. Un adversaire prenable, un match sous une météo relativement clémente et le retour de Nacho Piatti dans les 18. Et puis, ça s’est compliqué, parce qu’il a fallu jouer au football. Retour sur un 0-0 pénible en trois constats.

1) Ça manquait de solutions, mais l’Impact n’en a pas vraiment cherché
Si la première mi-temps était somme toute « intéressante », comme le disait Garde aux médias après le match, la seconde mi-temps a été catastrophique. New England a compris que la majorité de la distribution venait des pieds de Diallo; en mettant de la pression sur les défenseurs centraux pour éviter les longues transversales, les visiteurs ont carrément coupé les ailes de l’Impact. Étrangement, on a senti l’équipe se mettre soudainement à attendre plutôt qu’à chercher des solutions. Comme l’arrivée de Nacho Piatti avait pratiquement été annoncée par Rémi Garde dans les jours précédant le match, ça donnait fortement l’impression que ses coéquipiers avaient misé leur salut sur la montée au jeu de l’Argentin.

2) Taïder n’est peut-être simplement pas en mesure de jouer
Le milieu de terrain traîne une blessure depuis quelques matchs. À voir son rendement sur le terrain samedi contre New England, il ne fait aucun doute que Taïder est à la peine. Presque invisible dans toutes les phases de jeu, l’international algérien a même été complètement effacé par la prestation de Shamit Shome. Trop peu pour un joueur désigné. Avec la Coupe d’Afrique des Nations qui pointe le bout du nez et qui revient fréquemment dans le discours du joueur, il faut se demander si Taïder ne minimise pas la gravité de sa blessure, pour éviter de ne pas être sélectionné en vue du tournoi. Si tel est le cas, ça ne sert personne; l’Impact aligne un joueur qui joue sur une jambe, l’Algérie pourrait sélectionner un joueur qui n’est pas apte et le joueur risque d’aggraver sa blessure.

3) Shome a pris du galon
Il ne fait pas toujours les bons choix, il est parfois brouillon, mais il a un cœur gros comme le stade. Shamit Shome a (encore) fait bonne impression samedi au stade Saputo. Le jeune Canadien prend de plus en plus de volume en milieu de terrain et profite de chacune des minutes qu’on lui accorde en se donnant à fond continuellement. Sa promptitude à jouer vers l’avant a permis à l’Impact de se créer quelques occasions en première mi-temps, ce qui indique que ses coéquipiers auraient probablement avantage à le chercher plus souvent sur le terrain, particulièrement quand les choses se compliquent, comme en seconde mi-temps.

Ce match illustre encore une fois les limites de l’effectif montréalais. Des titulaires peu inspirés quand les choses se compliquent, des réservistes qui n’amènent pas grand-chose, mais qui ne peuvent pas vraiment faire des miracles tellement leurs coéquipiers sont amorphes. Il y avait non seulement la place pour faire mieux, mais il y avait aussi l’obligation de faire mieux. L’Impact doit apprendre à augmenter le rythme quand il a l’ascendant. En première mi-temps, on a plutôt continué à jouer tranquillement, voire lentement, en attendant que les quelques occasions se pointent un peu par elles-mêmes et que Nacho vienne finir le boulot plus tard dans le match. En seconde mi-temps, l’adversaire s’était ajusté, et le match était soudainement plus complexe. Au foot, comme à la boxe, il faut cogner sur son adversaire quand il est en difficulté.

Direction Los Angeles vendredi pour un duel qui s’annonce difficile contre le Los Angeles FC, et sans Samuel Piette, suspendu pour accumulation de cartons. Soirée chaude en perspective.