L’Impact s’incline dans sa « forteresse » réputée imprenable après avoir laissé le pont-levis baissé et oublié de sortir les armes. Des visiteurs en pleine possession de leurs moyens repartent avec trois points, tandis que l’Impact cherche encore le chemin du but. Retour sur le match en trois constats.
1) Ce qui devait arriver arriva
On ne peut pas dire qu’on ne vous avait pas prévenu. Il y a eu Zardes contre Columbus, puis Nikolic contre Chicago. Cette fois, c’était au tour de Moralez de rater l’immanquable devant le filet de Bush. Sauf que cette fois, le diminutif milieu offensif s’est repris quelques secondes plus tard pour ouvrir le score. À partir de cet instant, on savait que ce serait difficile pour le bleu-blanc-noir. Parce que ça l’avait été maintes fois auparavant. Parce que chaque fois, ça avait pris quelque chose de particulier pour y arriver : un cafouillage défensif ici, un exploit individuel là. Cette fois, ni l’un ni l’autre ne s’est produit. L’Impact faisait bouger le ballon sans se créer d’occasion. Et personne n’a vraiment été surpris de voir ça…
2) Jackson était un peu court
Une marée humaine le réclamait, lui, le Bombardier de Limoilou, le sauveur. Et puis, il a été titularisé. Malheureusement, ça n’a pas été très probant. D’une part, c’est vrai, Jackson a eu bien peu de ballons. D’autre part, il était souvent une demi-seconde en retard; dans ses appels, dans ses réactions, dans l’anticipation. Tout ça n’aide pas à en recevoir, des ballons. Qui plus est, on l’a vu en retard dans les duels, et encore plus sur les deuxièmes ballons. Bref, le temps de réaction n’y était simplement pas. À ce niveau, ça ne pardonne malheureusement pas. Insuffisant.
3) Azira s’est enfin projeté vers l’avant
On avait parlé de Micheal Azira lors de la plus récente émission de Coup Franc. On lui reprochait principalement une chose : de ne pas suivre le mouvement offensif, de ne pas occuper les espaces dans l’axe du terrain dans le dernier tiers, bref, de ne pas suivre l’action après avoir fait une passe vers l’avant. Force est de constater que le milieu de terrain a gommé tout ça face à New York City. Or, peut-être la physionomie du match a-t-elle influencé cette soudaine envie de se projeter vers l’avant; dès la sixième minute, l’Impact n’avait pas le choix de se mettre en mode offensif. Cela faisait toutefois du bien de voir plus d’options dans le dernier tiers, même si ça n’a servi à rien.
Avant de continuer, pose photos avec les
superbes images du match prises par Ludovick Martin.
En somme, si Rémi Garde semble satisfait de l’attitude de son groupe, qui, il est vrai, n’a jamais abandonné, on peut toutefois se questionner sur la qualité des efforts fournis par certains. Est-il normal, quand une équipe doit remonter au score dès la sixième minute, que le dynamisme apporté par un Urruti monté à l’heure de jeu contraste énormément avec l’énergie déployée jusque là? Quand l’Argentin est arrivé, il lui a suffi de courir pour se distinguer. Pourtant, courir, ça devrait être la base dans un sport comme le foot. Cela illustre en fait un des problèmes récurrents de l’Impact de Montréal en cette saison 2019, soit son incapacité à changer de rythme, à accélérer, pour débloquer une situation compliquée.
Retour au boulot ce mercredi au New Jersey contre l’autre club de New York, qui a connu un départ difficile, mais vient toutefois de battre le Galaxy. Ça s’annonce (très) difficile.