Montréal-Chicago : Trois constats sur l’Impact

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Il faut le dire, alors qu’on se dirigeait vers le stade, on ne s’attendait pas exactement à vivre un grand match entre Montréal et Chicago. Et on avait vu juste. Comme c’est souvent le cas lors des duels entre l’Impact et le Fire, l’aura de Frank Klopas a encore une fois plané sur ce match, durant lequel l’Impact a fait le strict minimum pour l’emporter. Un nouveau joueur, trois défenseurs dans le vent, un but, trois constats.

1) L’Impact bougeait bien le ballon
Contrairement à ce qu’on a pu voir lors de bien des débuts match cette saison, l’Impact semblait très en forme pour amorcer ce duel face à Chicago. Et ça s’est traduit par une belle confiance en possession de balle. L’Impact distribuait bien, ça bougeait vite le ballon (et ça allait vers l’avant, oui), c’était efficace et généralement précis. En première mi-temps, du moins. En seconde mi-temps, le jeu a ralenti, c’est devenu plus difficile de se trouver sur le terrain et le spectacle, déjà somme toute peu excitant, s’en est ressenti.

2) Ça bougeait bien, mais ça manquait de mordant
Bouger le ballon, c’est une chose, se créer des occasions, c’en est une autre. Ce n’est pas la première fois, ni la dernière probablement, que l’Impact joue bien au ballon tout en se créant très peu d’occasions franches. Comme souvent en l’absence de Piatti, ce mordant, cet instinct de tueur qui permet de fabriquer des buts à partir de presque rien, était absent. Jusqu’à ce que Browne se permette un tour de magie dans la surface de réparation de Chicago. Bref, jusqu’à ce que le petit nouveau fasse un Piatti de lui-même, quoi…

3) On n’a pas vu Chicago
Le gros point positif du match est encore une fois la discipline défensive. Hormis une brève désorganisation qui amené à une situation folle devant le but de Bush (et à deux des trois tirs cadrés par le Fire pendant ce match), l’Impact a étouffé Chicago. Vous me direz que ce n’est pas très dur à faire quand l’opposant est asthmatique, et vous avez parfaitement raison. Mais justement, c’était là le piège. Montréal n’a pas sous-estimé le Fire et a traité son sujet avec beaucoup de sérieux et de méthode. Nikolic, Katai, Mihailovic et Sapong, et dans une moindre mesure Gaitan, ont été quasiment invisibles.

Ceci étant dit, si l’essentiel a été fait, il reste que c’était léger. Les difficultés offensives du bleu-blanc-noir auraient bien pu lui jouer des tours lors des deux matchs à domicile. Si Zardes avait manqué l’immanquable lors du match d’ouverture, cette fois c’était au tour de Nikolic de momentanément perdre son sens du but alors qu’il n’avait qu’à pousser le ballon au fond des filets. Dans les deux cas, ça aurait pu renverser complètement le match en faveur des visiteurs. Bref, l’Impact n’est pas une redoutable machine offensive, loin de là, et si rien ne change, cela finira par lui coûter des points. En ce sens, si l’arrivée de Browne est fort prometteuse, cela risque aussi de mettre des bâtons dans les roues de Clément Bayiha, qui prenait de plus en plus de volume sur le flanc droit. Avec le retour imminent de Piatti et le retour envisagé d’Okwonkwo de l’autre côté du terrain, le jeune perd du galon au moment où il s’immisçait dans les débats pour le poste de titulaire à droite. Triste.

Pas de problème d’avion ou de passeport à prévoir cette semaine, puisque l’Impact enchaîne pour la première fois de la saison un second match à domicile. New York City FC, prétendant qui somnole en ce début de saison, sera au stade Saputo. Si on entend souvent dire que NYCFC va mal, qu’ils vont virer leur entraîneur, qu’ils ont mal recruté, qu’ils souffrent du départ de Villa et j’en passe, il reste que dans les faits, les New Yorkais n’ont perdu qu’un seul match cette saison. La prudence est donc de mise.