New England-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Malgré ses déboires aéronautiques, l’Impact a bien réussi son décollage sur le terrain du Revolution. Après une première mi-temps en contrôle de la situation, le bleu-blanc-noir a peiné avant de faire le break en seconde mi-temps, notamment grâce à son banc. Trois buts, trois points, trois constats.

1) L’animation offensive a pris du mieux
Après un match d’une mollesse affligeante à Philadelphie, on a enfin vu un peu de percussion de la part des éléments offensifs de l’Impact. Sous les projecteurs après son non-match contre l’Union, Orji Okwonkwo a saisi l’occasion pour se mettre en évidence. Malgré un dernier geste souvent brouillon et un manque de chance sur son tir aboutissant sur la barre, on retiendra surtout cette envie d’aller au duel qui a mis Andrew Farrell à mal à de nombreuses reprises en première mi-temps. Cette volonté de foncer au but (et de tirer) s’est propagée chez ses coéquipiers, avec comme résultat la multiplication des occasions devant la cage d’un Cody Cropper en toute grande forme (hormis sa bourde en seconde mi-temps).

2) L’Impact n’a jamais paniqué
Au retour des vestiaires, le match s’est transformé quand les locaux ont soudainement commencé à jouer vers l’avant. Tandis que New England lançait vague offensive après vague offensive, on a senti l’Impact en contrôle, malgré un Cabrera fébrile et parfois absent mentalement. Les Revs auront somme toute réussi à causer quelques petites frayeurs dans le camp montréalais, mais personne n’a cédé à la panique. Au final, on notera un autre double zéro; aucun but encaissé, aucun tir cadré accordé. Difficile de faire mieux.

3) On aime ça, les vols le jour même
Si plusieurs crient au meurtre en raison du refus de la MLS de reporter le match en raison des problèmes de transport vécus par l’Impact, force est de constater qu’on est loin de la catastrophe anticipée par certains. En fait, on pourrait même dire que l’obligation de sortir de la routine planifiée, de vivre dans l’attente, de ne pas savoir même si on allait jouer le match, aura sans doute permis de réveiller tout le monde, voire probablement éliminé la pression. Et alors que l’Impact a tendance à débuter ses matchs très lentement, voire très mal, cette fois, le collectif était présent, sur le qui-vive, solidaire, presque toujours premier dans les duels. Efficace. Comme le disait Samuel Piette surpris dans une vidéo d’après match : « On aime ça les vols le jour même, tab*****! »

Après la déroute des titulaires à Philadelphie, plusieurs joueurs avaient une carte à jouer sur le terrain en plastique de New England. Et ils ont relevé le défi. En premier lieu, Jackson-Hamel, enfin revenu à la vie après être tombé aux oubliettes et presque transféré. Deux gros buts du supersub pour casser les reins de l’adversaire, comme il en a l’habitude. Sur le flanc droit, Clément Bayiha gagne tranquillement des points. Toujours volontaire, bien impliqué dans le jeu défensif, le jeune ailier aime aussi défier les défenseurs adverses balle au pied. Utile. Et bien sûr, Shamit Shome qui, malgré un faible volume de jeu, semble toujours prompt à se porter vers l’avant sans le ballon pour créer un surnombre dans la surface. Ça lui aura bien servi pour ouvrir le score.

Retour à la maison, sur un tapis qu’on devine plus vert que la dernière fois, pour accueillir le Fire, sans entraîneur en raison d’une suspension. Contexte favorable, donc, pour un Impact… à trois petits points de la tête.