Philadelphie-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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En ce long week-end de Pâques, l’Impact a également pris congé, se contentant de faire une brève chasse aux œufs en seconde mi-temps sur le terrain de Philadelphie. Un match qui soulève bien des questions, bien plus nombreuses que ces trois constats.

1) C’était mou
Le capitaine du jour, Samuel Piette, avait pourtant annoncé juste avant le coup d’envoi que l’Impact serait agressif dès les premières minutes pour montrer qu’il voulait aller chercher les trois points. Quelques minutes plus tard, on ne pouvait que constater qu’on était bien loin des paroles du numéro 6. En début de match, les hommes de Rémi Garde étaient aux abonnés absents, comme ce fut plusieurs fois le cas cette saison. Malheureusement, cette fois, le mauvais début de match s’est prolongé pendant la quasi-totalité de la partie. L’Impact était en retard dans les duels, lent dans la prise de décisions, amorphe. Bref, c’était mou.

2) Ça s’est amélioré en début de seconde mi-temps, mais…
Au retour des vestiaires, l’Impact semblait dans de meilleures dispositions offensivement, un peu comme ce fut le cas contre Columbus la semaine précédente. Or, cette fois, en retard de deux buts, les Montréalais ont été forcés de démanteler leur bloc défensif afin de se porter vers l’avant. Et ils en ont rapidement payé le prix avec une séquence pitoyable qui a mené au troisième but des locaux. Dès lors, les beaux mouvements offensifs que l’ont voyait en début de seconde mi-temps ont disparu, la messe était dite, l’Impact avait baissé les bras.

3) Il manquait un joueur offensif capable de renverser la situation
Oui, on pense à Piatti, évidemment, mais pas seulement. Il est anormal qu’en l’absence de l’Argentin, aucun des titulaires du département offensif ne soit en mesure de faire ce dribble, ce crochet ou cette accélération qui fera pencher la balance en la faveur de son équipe. Sans jeu de mots, ça manque d’impact. De percussion. De Silva, diront certains. On ne voit que trop rarement un joueur foncer et faire reculer la défense. En fait, depuis l’absence de Piatti, les dernières fois qu’on a vu ça, c’est venu de Brault-Guillard, de Bayiha et de Choinière. Un indice?

Serait-il temps de changer? Changer de titulaires, oui, probablement. Tant qu’à les virer à la mi-temps, aussi bien donner leurs minutes à des joueurs qui ont envie d’être là. Changer de système? Pourquoi pas? Force est de constater que si la défense flanche, l’Impact n’a presque aucune chance de gagner. C’est un énorme problème et si le retour de Piatti aidera certainement à améliorer le profil offensif du bleu-blanc-noir, l’Argentin ne sera toutefois pas la réponse à tous les problèmes. À moins qu’Omar Browne ne soit un génie insoupçonné, Rémi Garde a un énorme chantier devant lui. L’équilibre est fragile. Heureusement, il reste un peu de marge de manœuvre pour recruter.

Direction New England, où l’on devrait normalement voir quelques changements dans le onze de départ. Occasion à saisir pour les élus.