Le redouté début de saison de l’Impact sur la route est terminé. Avec un bilan de deux victoires, deux matchs nuls et deux défaites, tout en ayant joué trois matchs sans son leader offensif Nacho Piatti, la troupe de Rémi Garde peut dire « mission accomplie ». Et à plus forte raison en terminant avec un excellent match sur le terrain de DC United, pour lequel nous vous présentons ces trois constats.
1) L’Impact a contrôlé le match
On a rarement vu l’Impact diriger le rythme d’un match de cette manière, que ce soit à domicile ou sur la route. Dès le coup d’envoi, l’Impact a dicté le ton. Il a pratiquement décidé du moment auquel le match allait s’accélérer, puis ralentir, puis se relancer. Même en fin de seconde mi-temps, alors que DC United poussait pour arracher la victoire, jamais on a senti le bleu-blanc-noir perdre l’emprise qu’il avait sur le match. Impressionnant.
2) Quand on fait confiance aux jeunes, ils apportent des résultats
Comme ça fait du bien de voir des jeunes, encore plus ceux développés au club, non seulement faire partie du onze de départ, mais se voir attribuer de grandes responsabilités, à l’image de Bahiya, assigné à la couverture de Lucho Acosta pendant une bonne partie du match. Non seulement les jeunes ont bien joué, mais ils ont fait un énorme bond en avant sur le plan de la confiance en eux. Ça change après des années d’un régime de terreur où on les jetait dans la fosse aux lions une fois toutes les trois lunes pour ensuite les confiner au banc pendant six ans dès leur première erreur. Contre DC United, les jeunes ont fait des erreurs, mais ils ont surtout gagné un point. Et ils ont failli en gagner trois. Mais ce qu’ils ont surtout gagné, c’est leur place.
3) Le zéro c’est bien, mais le double zéro, c’est bien mieux
Et ici, on ne parle pas du fait de ne pas avoir encaissé pour un second match de suite (bien qu’on aurait pu). On parle de ne pas avoir encaissé et de ne pas avoir accordé le moindre tir cadré. Non seulement cela confirme que l’Impact dirigeait complètement le match, mais ça indique aussi que la sérénité défensive est bel et bien de retour après une prestation encourageante sur le terrain du NYCFC. Le bloc défensif était équilibré, solide, efficace. Logique, donc, de ne pas apporter de changements à l’équipe avant la 80e minute. Tout allait très bien, même si l’Impact a manqué de réussite devant la cage de Bill Hamid.
Et puis, Bacary, on l’aime beaucoup (vraiment beaucoup), mais il faut espérer que l’objectif est d’amorcer plus tôt que tard la transition vers Zachary Brault-Guillard. Le jeune latéral droit s’est mis en évidence lors de quelques séquences où il s’est bien servi de ses habiletés athlétiques, de son sens du jeu et de sa hargne, notamment en territoire offensif. L’ex-Lyonnais a le potentiel de rapidement devenir un favori de la foule… et probablement même un des meilleurs latéraux de la ligue. Rien de moins.
Bref, cette prestation tout en contrôle est de très bon augure pour le match difficile qui attend l’Impact samedi prochain, à la maison cette fois, face au Crew et au gardien des miracles, Zack Steffen. Le portier des jaunes est en feu depuis le début de la saison et il faudra à l’Impact résolument plus de mordant offensif que ce qu’il a affiché lors des deux derniers matchs pour venir à bout de Steffen et du Crew. Normalement, l’aura du match d’ouverture et les retrouvailles avec les supporters devraient donner un boost aux hommes de Rémi Garde, mais Columbus n’est jamais un client facile.
Mais au diable les analyses, l’Impact est de retour à la maison, à cinq points de la tête (et de Columbus!) et à trois points de la seconde place dans l’Est. Et ça, juste ça, ça devrait servir de motivation pour tout arracher au stade Saputo samedi, sur le terrain comme dans les tribunes.