Les City se suivent mais ne se ressemblent pas. Si le spectacle au stade de baseball était déplorable, un Impact en mode défensif s’échappe toutefois avec un point qui vaut son pesant d’or, surtout après le naufrage à Kansas City. Un, deux, trois retraits… euh… constats!
1) L’Impact était venu pour ne pas encaisser
Le premier constat est aussi le plus évident : l’Impact n’était pas venu pour faire le jeu au stade de baseball. Tel un voltigeur en attente d’une flèche au champ centre, le bleu-blanc-noir était venu attendre qu’il se passe quelque chose. On laissait le ballon à l’adversaire et on dressait la barricade. Retour, donc, du bloc défensif bien tissé qui avait pris congé à Kansas City. Un aspect positif, mais aussi une tâche relativement simple sur un terrain étroit comme celui du NYCFC. Le zéro avant tout donc…
2) On ne voulait pas encaisser, mais on ne voulait pas attaquer non plus
Si le zéro était la pierre angulaire du plan de match défensivement, offensivement, en l’absence du gros cogneur Nacho Piatti, on semblait avoir misé sur une étincelle en contre ou sur un adversaire surpris en délit de sieste. Et ça a failli être payant, deux fois plutôt qu’une, quand Taïder et Diallo ont chacun eu une énorme chance de marquer en fin de première mi-temps et en fin de match respectivement. Autrement, c’était le calme plat. Seulement 35 % de possession, une animation inexistante avec le ballon, trois tirs, dont un seul cadré, et une panoplie de longs relais à personne; l’Impact ne semblait pas intéressé à faire quoi que ce soit avec le ballon, ni même à jouer dans la moitié de terrain de New York.
3) C’était laid, mais c’était intelligent
Bref, le plan de match de Rémi Garde, attentiste au possible, n’était pas conçu pour rassasier les amateurs de football champagne, et c’est le moins qu’on puisse dire. Or, c’était un choix intelligent contre un adversaire aussi peu efficace que NYCFC l’est en ce moment, sur un terrain rétréci au gazon amovible et après une sévère correction subie au Kansas. Il fallait resserrer les rangs, raffermir les liens de solidarité, obtenir un effort collectif stimulant. Quoi de mieux que le bon vieux « à onze derrière le ballon pendant 90 minutes » pour redresser la baraque? Si on ne peut pas parler de coup de circuit, l’Impact a tout de même frappé un coup sûr.
Ce n’était pas très agréable, pour ne pas dire plutôt moche. C’était lent, on attendait généralement qu’il se passe quelque chose et on ne comprenait pas toujours tout ce qui se passait. Une vraie partie de baseball, quoi. Ceci étant dit, si ce match était loin de donner une belle image de l’Impact, il convient toutefois de revenir à l’essentiel. Et l’essentiel, ce n’est pas que l’Impact ait amassé sept points sur quinze en jouant uniquement sur la route, mais plutôt que l’équipe est à six points du premier rang dans l’Est, et à trois points du second rang, et affrontera successivement le second et le premier au classement. Bref, Montréal est bel et bien au cœur des débats après cinq matchs sur la route, et peu de gens auraient parié là-dessus avant la saison.
Cap maintenant sur la capitale américaine, où DC United devra se débrouiller sans son chevalier noir, Bruce Wayne Rooney, suspendu après son exclusion face au Los Angeles FC. Attention toutefois à ne pas faire l’erreur de croire que puisque Batman sera absent, Robin n’y sera pas non plus. De plus, Urruti ne sera pas non plus là pour marquer des buts animer l’attaque créer de l’espace pour ses coéquipiers jouer. Qui le remplacera? Peu importe, dans le fond. Si l’Impact joue comme à New York, il pourrait carrément s’aligner sans attaquant.