Kansas City-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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L’Impact, complètement déstabilisé par l’improbable forfait de Harry le sans-papiers, s’effondre à Kansas City. Le Sporting local a découpé le bleu-blanc-noir en morceaux pour en faire des brochettes, lentement grillées sur le barbecue de la honte. Trois constats.

1) Une autre mauvaise entame de match
On dit souvent « jamais deux sans trois ». De fait, l’Impact a fait le triplé. Après Houston et Orlando (jusqu’à ses deux buts en moins d’une minute), l’Impact a de nouveau raté son début de match. Malheureusement, cette fois, le chaos, qui comme lors des deux matchs précédents s’est installé dans le premier quart d’heure, n’a pour ainsi dire jamais été éliminé, hormis un peu de mieux à la demi-heure de jeu. Avec son match de ligue des champions programmé en semaine, il fallait s’attendre à ce que le Sporting cherche à prendre rapidement les devants puis à contrôler le match. Raison de plus pour ne pas arriver sur le terrain à moitié endormi.

2) Ça manque, encore, de leadership
Ce fut un des principaux problèmes de l’équipe en 2018 lors des moments difficiles et on l’a encore une fois constaté à Kansas City : personne n’est en mesure de bousculer ses coéquipiers sur le terrain quand rien ne va. Qu’on porte le brassard de capitaine ou non, mais à plus forte raison quand on le porte, il fallait tenter de secouer le cocotier. Personne ne l’a fait. C’était passif, mou, endormi. Comme si on consentait à se faire démolir. Faible.

3) Le Bush de 2017 est de retour
Depuis le début de la saison, le portier montréalais avait été fort peu sollicité, mais ses innombrables hésitations sur balles aériennes laissaient présager des problèmes. Samedi, à Kansas City, même s’il n’était pas parti très loin, le Bush de 2017 a fait son grand retour. Positionnement décalé, prise de décision lente et douteuse, déplacements lourds, relances catastrophiques, le francophone en devenir nous a servi toute la panoplie de déchets auxquels il nous avait habitués en 2017. Et ça, c’est une très mauvaise nouvelle pour le club montréalais, qui s’est lié à son gardien pour trois ans.

Limitons-nous à ces trois constats. Entrer dans les détails du jeu collectif absent, des errements défensifs et des cabrioles de Victor ne servirait à rien. Vous avez tout vu. C’était clair. Comme le nez en plein milieu du visage. Ce qu’il faut toutefois retenir, c’est que cette défaite était attendue. Qu’on perde 1-0 ou 7-1, au final, ne change pas grand-chose, si ce n’est que cela plombe solidement le différentiel. Il faut vite se remettre au boulot, décider si on attend ou non que le garçon récupère ses documents de voyage, retaper Piatti et espérer que New York ne soit pas trop piqué au vif par sa déroute en terre torontoise. Parce que six sur neuf, c’était fort, et six sur douze, c’est pas mal. Mais six sur quinze, ça commence à devenir assez ordinaire.

L’Impact se déplace au stade de baseball samedi, et enfoncer City plus encore dans le doute serait une excellente opération.