Orlando-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Malgré un départ chancelant, l’Impact s’est rapidement imposé sur le terrain d’Orlando et a ramené de Floride trois précieux points dans ses bagages. Si la bande de Rémi Garde a montré de bien belles choses, il faut bien avouer qu’en face, les mauves n’étaient pas maîtres de leur sujet. Trois constats sur ces trois points.

1) Okwonkwo, c’est Lucky Luke
Comme c’est rafraîchissant, un joueur qui tire plus vite que son ombre! Okwonkwo sait se servir intelligemment de son corps pour gagner et de protéger des ballons, ce qui lui permet d’amener une menace directe dans la surface. L’ailier, surtout s’il s’engouffre dans les espaces laissés vacants par Urruti, risque de faire trembler les gardiens (et les filets, espérons-le) avec sa rapidité à dégainer et à appuyer sur la gâchette. Bref, fini les préliminaires dans le dernier tiers, Orji est là pour la mettre dedans.

2) Petit pas par petit pas, on avance
Mais quelle seconde mi-temps ils ont faite! Depuis le temps que je réclame (de Piette entre autres) un jeu plus direct vers l’avant, j’ai été servi lors de cette seconde période en Floride. Et quand on parle de jeu plus direct vers l’avant, ça ne se limite pas à des fusées de 60 m dans les pieds d’un coéquipier qui part seul au but. C’est aussi et surtout un état d’esprit, une volonté de progresser sur le terrain, de chercher continuellement à avancer, d’effacer un ou deux joueurs adverses avec une passe courte vers l’avant. C’est cet état d’esprit que l’Impact a adopté principalement en seconde mi-temps contre Orlando. De fait, on a vu un bleu-blanc-noir en contrôle du match, dictant le tempo, conservant le ballon, et forçant son adversaire à, pour une fois, courir pour défendre plutôt que de se replacer tranquillement pendant que ça joue latéralement en face. Une prestation à placer au tableau dans le vestiaire comme point de référence.

3) Novillo apporte une autre dimension
Si avec Okwonkwo, on sait qu’on doit trouver le moyen de lui donner le ballon pour charger le canon, avec Novillo on tombe dans un tout autre registre. L’homme semble beaucoup aimer jouer au ballon et s’impliquer dans la construction. Son entrée à Orlando, extrêmement positive, a fait beaucoup de bien au flanc droit, mais pas seulement, tandis que l’Impact cherchait (et réussissait) à contrôler le match. Pour illustrer le phénomène, en 20 minutes de jeu, Novillo a touché le ballon un peu partout sur toute la largeur du terrain, tandis qu’Okwonkwo demeurait collé à droite. Deux profils différents, donc. Si Urruti est une sorte de faux 9 et qu’Okwonkwo cherche la verticalité, Novillo, lui, est un ailier qui rentre dans l’axe (cet axe trop souvent abandonné par l’Impact en phase offensive). Tout cela est fort positif pour Rémi Garde, qui pourra mélanger les cartes de temps en temps pour causer des maux de tête à ses adversaires.

On pourrait évidemment parler de cet arbitre qui a complètement perdu le contrôle de son match, mais s’il n’a fort heureusement eu aucune incidence sur le résultat, il aura toutefois une influence sur le match à Kansas City. Le carton rouge stupide de Diallo forcera Garde à effectuer au moins un changement dans son onze de base actuel. Cela n’est peut-être pas une mauvaise chose, car on pourrait possiblement voir Rudy Camacho se pointer le bout du nez en défense centrale, lui qui semblait tout de même dans de bonnes dispositions lors de la préparation. Le défenseur français a donc un coup à jouer pour bousculer l’ordre établi, ce qui pourrait grandement bénéficier à l’Impact sur le terrain du Sporting. Et si jamais c’est la catastrophe pour Camacho, ça aura au moins le mérite d’éclaircir son dossier sans conséquences graves, puisque dans l’absolu, une défaite à Kansas City est loin d’être un événement imprévisible. Si toutefois on lui préfère un certain Finlandais, on saura à quoi s’attendre l’été prochain.

Pause internationale, puis déplacement à Kansas City le 30 mars.