PLSQ : Moojen vise un retour en force en 2019

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Pour la première fois depuis que la PLSQ existe, Frederico Moojen n’a pas été dans la course pour le Soulier d’or, l’an dernier. Mais celui qui sera de retour pour une deuxième saison avec le CS Longueuil en 2019 n’a pas l’intention de revivre la même mésaventure.

Moojen, le champion buteur à chacune des cinq premières saisons de la Première ligue de soccer du Québec – ex aequo avec Pierre-Rudolph Mayard en 2016 –, a terminé à trois filets de Mayard, le Soulier d’or 2017, avant de se contenter de trois petits buts l’été dernier, bien loin des 19 de Mayard. Mais n’allez pas croire que le Montréalais d’origine brésilienne de 36 ans est désormais sur la pente descendante.

Sa saison 2018 a été un accident de parcours parce qu’il a alors subi blessure par-dessus blessure, estime-t-il.

« L’an dernier, le seul vrai problème, ç’a été les blessures, a souligné Moojen lors d’un entretien téléphonique avec Viau Park. Quand j’ai rejoint l’effectif de Longueuil après ma saison en salle (dans la Major Arena Soccer League), je traînais encore une blessure au genou. J’ai essayé tant bien que mal de m’en remettre, mais j’ai disputé les quelques premiers matchs malgré ce mal et ç’a été difficile. Puis, quand j’ai finalement réussi à retrouver la santé à 100 pour cent, je me suis encore blessé – l’ischio-jambier cette fois. Et quand je suis revenu, je me suis blessé au quadriceps. Je suis revenu, je me suis fait mal au dos, je suis revenu puis mon genou encore…

« Je n’ai pas réussi à disputer un seul match où je me sentais ‘normal’, a déploré Moojen, qui a amorcé 12 rencontres en tout en 2018. Si je suis en mesure d’être à 100 pour cent cette année, je n’ai aucun doute que je vais remporter le Soulier d’or. »

Comme c’est le cas depuis plusieurs années, même avant la mise sur pied de la PLSQ, Moojen joue au Québec au soccer à 11 après avoir disputé sa saison dans la MASL, une ligue professionnelle de soccer en salle avec bandes de hockey qui est active pendant les mois d’hiver aux États-Unis. Il évolue présentement avec le Utica City FC, tout près de Syracuse dans l’état de New York.

« L’équipe a obtenu mes droits il y a deux mois environ, l’équipe est première dans la section Est (avec une fiche de 13-5), elle vient de se qualifier pour les séries avec six matchs à faire en saison régulière », a indiqué Moojen.

Ce qui signifie qu’encore cette année, celui qui a disputé une saison avec l’Impact de Montréal en 2007 n’aura droit qu’à quelques jours de repos entre la fin de sa saison en MASL et le moment où il reprendra le collier dans la PLSQ.

Et Moojen reconnaît qu’il devra faire quelque chose de différent pour éviter de vivre le même enfer que l’an dernier. Après tout, à 36 ans, on a beau se sentir encore jeune et capable de rivaliser avec les meilleurs, reste que le corps ne récupère pas aussi rapidement qu’avant.

« Je pense que je vais devoir m’entraîner un petit peu moins (sur le terrain), faire plus de travail en gymnase pour m’assurer que mon corps soit fort, a-t-il noté. Parce que si je m’entraîne sur le terrain comme on le fait à 18 ou 19 ans, en se donnant à fond à tous les jours… eh bien, c’est ce qui est arrivé l’an dernier, je me suis souvent blessé. Je devrai gérer les choses avec plus d’attention.

« Et peut-être prendre une journée de congé ici et là pour donner à mon corps le temps dont il a besoin pour récupérer. »

Moojen ne cache pas qu’il a l’ambition de reprendre le Soulier d’or, mais c’est parce qu’il se définit avant tout comme un attaquant de pointe. Comme il le dit toujours, son but, c’est de marquer au moins un but par match; s’il marque, c’est comme ça qu’il aide son équipe. Mais il précise aussi qu’il est prêt à aider le CS Longueuil d’autres manières aussi.

Par exemple, en montrant l’exemple aux jeunes de l’équipe à titre de vétéran qui a réussi à faire carrière à temps plein au soccer. Ou encore, en jouant comme numéro 10 au milieu du terrain, si l’entraîneur Anthony Rimasson lui demande de le faire comme ç’a été le cas à quelques reprises en 2018.

« J’avais joué comme no 10 parce qu’il y avait un besoin et Anthony m’avait demandé de le faire pour qu’on puisse jouer plus haut sur le terrain. S’il me le demande encore, je vais le faire parce que je veux aider l’équipe », a indiqué Moojen.

Pour le reste, Moojen se voit jouer au Québec pendant quelques années encore. En fait, ce sera l’allure de sa carrière dans la MASL qui dictera le reste. Tant qu’il jouera au soccer en salle, il viendra compléter son année ici.

« Tout dépendra de ma santé, évidemment, mais au soccer en salle, on peut assez facilement jouer jusque dans la quarantaine, a-t-il fait remarquer. Et c’est la même chose en ce qui concerne la PLSQ, je pense. »