Houston-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Pour l’Impact, les voyages à Houston sont souvent compliqués. Cette fois encore, le bleu-blanc-noir a offert un jeu peu convaincant et s’est fait rattraper, puis dépasser, par un Dynamo pourtant guère plus étincelant. Occasion manquée. Trois constats.

1) Il y avait trop de déchets techniques
Contrôles ratés, passes mal ajustées, passes dans le dos, dribbles approximatifs, c’était la totale à Houston pendant de grands pans de ce match. Si on peut comprendre qu’un jeune comme Mathieu Choinière, emporté par un excès d’enthousiasme, se dribble lui-même ou joue un brin trop vite en combinaison, ce genre de déchets est beaucoup moins acceptable de la part de joueurs expérimentés comme Taïder, Urruti ou Piatti. Par conséquent, l’Impact a peiné à construire le jeu, comme d’habitude, direz-vous, mais on a pourtant vu en seconde période qu’il était en mesure de faire circuler le ballon efficacement et de faire bouger le bloc défensif orange.

2) Ça manquait d’énergie
Au-delà des déchets techniques, la lenteur du jeu était assez frappante. L’Impact s’est présenté à Houston avec le pas lourd et ça a grandement affecté son jeu, surtout en contre, où l’équipe ne pouvait compter sur son explosivité habituelle. Certains avancent que le climat à Houston, combinaison de chaleur et d’humidité, aurait pesé lourd dans la balance. Peut-être. Toutefois, si l’explication tiendrait la route à n’importe quel autre moment de la saison, elle est beaucoup plus difficile à croire quand l’équipe sort tout juste d’un camp d’un mois et demi en Floride. Quoi qu’il en soit, ça manquait de ressort sous le pied des joueurs montréalais, et c’est plutôt inquiétant.

3) Pas de Piatti, pas d’Urruti, pas d’Okwonkwo
Difficile de produire une attaque qui se tient quand aucun des éléments offensifs ne répond présent. La Piatti-dépendance de l’Impact n’est plus du tout un secret, mais le numéro 10 étant neutralisé, on s’attendait à plus de la part d’Urruti et d’Okwonkwo, qui avaient tous deux montré des choses intéressantes à San Jose. Malheureusement, ni l’un ni l’autre n’étaient dans de bonnes dispositions. Il aura fallu une improbable combinaison Azira-Taïder pour ouvrir la marque. Le nom d’Harry Novillo revient souvent dans les discours, mais on se demande vraiment s’il a l’envergure nécessaire pour influencer positivement un match duquel ses acolytes offensifs sont pour ainsi dire absents.

Bref, n’en déplaise à ceux qui ont cru voir au premier match une fulgurante progression par rapport à la saison dernière, à Houston, l’Impact est retombé dans ses travers de 2018 : l’incapacité de cadrer ses (peu nombreux) tirs, un attaquant de pointe fantomatique, aucune animation dans l’axe dans le dernier tiers et la difficulté à faire le jeu contre un bloc bas. Malheureusement, il faut aussi ajouter à cela un flanc droit inexistant. Espérons que ce match soit une exception, mais les symptômes sont tellement semblables à ceux de l’an dernier qu’il ne faut pas écarter un possible retour en force de la maladie.

À Rémi Garde de remettre le patient sur pied avant son voyage en Floride (où il fait chaud et humide). Espérons que la dose d’antibiotiques soit suffisante, car si Orlando n’est pas un foudre de guerre, l’équipe n’a toutefois pas perdu en deux matchs.