Débuts prometteurs pour la bande de Rémi Garde dans un Avaya Stadium qui ne lui avait pas été clément il y a deux ans. Un noyau uni, solidaire et déterminé, mais peut-être un tantinet épuisé mentalement après une longue préparation loin de la maison. Quoi qu’il en soit, la saison est commencée et c’est l’heure de relancer la machine. Retour sur le match en trois constats!
1) Il était temps que ça finisse
Constat paradoxal pour un match d’ouverture, j’en conviens, mais si l’Impact a eu le dessus pendant une bonne partie de la première mi-temps, à la pause, Rémi Garde se disait inquiet de la façon dont son équipe avait trop reculé juste avant la mi-temps. De toute évidence, la leçon n’a pas été retenue, puisqu’on a assisté au même phénomène à partir de la 75e minute, avec un Impact se mettant lui-même en difficulté face à un adversaire somme toute timide. Heureusement, la paire Cabrera-Diallo était en forme.
2) Okwonkwo va nous amuser
Improbable titulaire lancé dans le bain en raison de l’indisponibilité de Harry Novillo, Orji Okwonkwo a montré de bien belles choses… et de bien laides. De toute évidence, l’homme arrivé en prêt de Bologne possède la principale qualité pour plaire aux supporters : il mouille le maillot. Son jeu physique lui a permis de gagner et de protéger des ballons qu’on croyait parfois perdus, mais l’absence de repères avec ses coéquipiers l’a souvent poussé à prendre des décisions discutables. Et parfois spectaculairement mal exécutées. Chose certaine, le jeune ailier de 21 ans saura nous divertir.
3) Ça aurait pu être bien différent
Soyons francs : le corps arbitral a beaucoup aidé Montréal. Deux décisions discutables ont penché en faveur des Montréalais, mais il s’en est fallu de peu pour que ce soit le contraire. En premier lieu, bien entendu, le crucial but de Saphir Taïder, marqué alors que l’Algérien était visiblement en position de hors-jeu. Mais aussi le carton orange sanguine décerné à Micheal Azira, à la suite d’un tacle les deux pieds devant sur Anibal Godoy. Le milieu de terrain montréalais s’en est tiré magiquement, après que le VAR ait probablement égaré la télécommande lui permettant de remettre le téléviseur au bon poste.
L’Impact a gagné et a mérité ses trois points, oui. Mais attention, il n’a pas été transcendant, loin de là. La fin de match brouillonne à souhait donnait au match des allures de finale terminée à grands coups de « anywhere will do ». Après le match, on voyait des joueurs soulagés, heureux, euphoriques, même. On a même eu droit à une célébration chantée et dansée dans le vestiaire, comme à l’ère Drogba. Tout ça donnait l’impression que la préparation n’était axée que sur un seul objectif : gagner la finale le match d’ouverture. D’accord, après avoir travaillé fort pendant près d’un mois et demi loin de la maison et de la famille, une défaite aurait pu être dévastatrice pour le moral. Mais ce sentiment d’aboutissement pourrait lui aussi jouer un tour au bleu-blanc-noir. Attention, donc, de rapidement recentrer les esprits sur Houston.
D’ailleurs, l’Impact devrait tout faire pour maximiser ses chances de réussite contre un adversaire en pleine campagne continentale. Gageons que chez les oranges, on a plus la tête à André-Pierre Gignac qu’à Nacho Piatti. Il faut en profiter. Prochain rendez-vous samedi, à 17 h.