Valérie Sanderson a annoncé la semaine dernière qu’elle quittait le FC Metz, avec qui elle évoluait depuis l’été 2017. Elle s’est entretenue avec Viau Park pendant son séjour au Québec pour expliquer les raisons de son départ.
Après une première saison prolifique avec le FC Metz en deuxième division française, Valérie Sanderson s’est retrouvée dans une situation bien différente en D1. « Ça faisait un bout que je voulais partir. Je ne jouais pas beaucoup cette saison. J’ai profité de la période des transferts pour aller voir mes coachs, qui ont accepté de me libérer. Ça a donc été beaucoup plus facile de partir », explique Sanderson.
Néanmoins, Sanderson se retrouve dans une position plutôt difficile. « C’est rare qu’une joueuse part sans avoir d’autres plans. Je sais que ce n’est pas facile en ce moment car les saisons sont en cours. J’ai eu des contacts avec quelques clubs européens, mais je ne sais pas encore ce que je vais faire. Les portes sont ouvertes » dit-elle.
Une nouvelle expérience
La saison dernière, Sanderson a été un pilier au sein de l’équipe, menant les siens à une promotion en première division. « En première division, le niveau est plus relevé. De nouvelles joueuses sont arrivées. Notre équipe n’était pas nécessairement au niveau des autres équipes. Au début, on a perdu beaucoup de matchs. Et je n’ai pas vraiment eu la chance de faire mes preuves », raconte-t-elle.
Parmi ces nouvelles joueuses, on retrouve Marie-Laure Delie, une attaquante qui fait partie de l’équipe nationale de France et qui a notamment participé à la Coupe du monde féminine au Canada. Elle évoluait avec le Paris Saint-Germain depuis 2013. « C’était vraiment cool d’avoir une coéquipière avec autant d’expérience. Je me suis dit que je suis jeune, que c’est ma première année en D1 et que je vais apprendre d’elle. Mais dans ma carrière, je n’ai jamais vécu c’était quoi être sur le banc et je trouvais ça difficile » poursuit l’athlète de 23 ans.
Vivre le soccer professionnel
Sanderson a donc eu la chance de jouer en première division française durant quelques mois, championnat considéré par plusieurs comme étant le meilleur du soccer féminin mondial. Elle en garde d’ailleurs de beaux souvenirs. « Je suis vraiment contente d’avoir vécu le soccer au niveau professionnel et d’avoir réalisé ce rêve. Je sais qu’il y a plein de filles qui voudraient être à ma place, surtout en France! Je sais aussi que j’ai joué un grand rôle en aidant l’équipe à monter en D1 et j’en suis très fière » souligne-t-elle.
Elle raconte ensuite son expérience face aux meilleures joueuses de la planète. « J’ai joué 45 minutes contre Lyon et 30 minutes contre le PSG. Le rythme était très rapide! On a aussi perdu 11-0 contre Montpellier. C’était très impressionnant de les voir bouger le ballon. Je suis très contente d’avoir vu ce niveau aussi élevé. Ça promet pour le futur du soccer féminin » ajoute-t-elle.
Retrouver le plaisir
Pour l’instant, Sanderson aimerait retrouver le plaisir de jouer. « Ce que j’ai besoin, c’est de retrouver le temps de jeu. J’ai envie de continuer de jouer et de profiter des expériences qui vont s’offrir à moi. Surtout dans le foot féminin, on ne vise pas une grande carrière ou un gros salaire. Je veux jouer et avoir du plaisir. Ça a pris beaucoup de courage pour prendre cette décision. Mais si c’est le sacrifice qu’il faut faire pour y arriver, je suis prête à le faire » affirme-t-elle.
Sanderson profite donc d’un court séjour au Québec pour passer du temps en famille et s’entraîner fort dans l’espoir de s’envoler de nouveau vers l’Europe pour y vivre de nouvelles expériences.