Montréal-NYCFC : Trois constats sur l’Impact

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L’Halloween arrivant à grands pas, l’Impact avait enfilé son costume de contre-attaquant. Probablement juste pour voir s’il rentrait encore dedans. Le problème, c’est que certains préféraient se déguiser en Gaston Lagaffe pour aller récolter des bonbons. Ainsi donc, on a eu droit à un costume mixte : le contre-attaquant gaffeur. Trois constats sur Montréal-NYCFC.

1) L’Impact était trop pressé
La contre-attaque hyper rapide avait bien servi l’Impact à Philadelphie sept jours plus tôt. Toutefois, avant de monter sur le terrain contre New York, le bleu-blanc-noir avait oublié de désengager le commutateur de contre-attaque de la position vitesse Grand V. Son impatience, ou plutôt son empressement à vite foncer vers le but et à vite tirer, souvent trop fort et presque tout le temps trop mal, a donné beaucoup d’occasions aux supporters de s’arracher les cheveux. Pourtant, il n’y avait pas de presse (et ici, on ne parle pas de celle qui avait supposément déserté le stade au profit du Centre Bell). En temporisant, et en profitant un peu plus de la capacité de Quincy Amarikwa à protéger le ballon en attendant l’arrivée de renforts, l’Impact aurait sans aucun doute pu se donner de meilleurs outils pour décrocher les trois points.

2) Sagna a un peu souffert
Le pauvre Bacary Sagna a été malmené pendant une grande partie du match en raison de ce qui semblait être une directive tactique de Doménec Torrent. Jusqu’à la sortie de Jo Inge Berget, et le repositionnement de Villa en pointe, le latéral français a passé la soirée déchiré entre le marquage de Villa et la couverture de son flanc. Villa allait constamment se positionner à 25 m du but, à égale distance de Fanni et de Sagna. Souvent, Inge Berget penchait vers Fanni, ce qui forçait Sagna à s’avancer pour marquer Villa. Et chaque fois, le latéral gauche Ben Sweat s’engouffrait dans le couloir abandonné. Quand les milieux new-yorkais avaient suffisamment de temps balle au pied, ils en profitaient pour balancer des passes vers Sweat. C’est d’ailleurs ce petit manège qui a mené au but de NYCFC. Rémi Garde n’a toutefois jamais cru bon modifier son approche tactique pour donner un coup de main à son compatriote. Inquiétant? Étrange? Disons qu’on ne peut pas toujours tout voir.

3) Bush, solide comme un chêne
Le portier montréalais a assuré et insufflé du même coup une confiance importante, voire cruciale, à ses coéquipiers, qui ont dû subir une longue période de possession adverse en seconde mi-temps. On retiendra quelques sorties aériennes clés et un superbe arrêt où il capte une frappe très sèche de Matarrita lors du deuxième engagement. Franchement, on ne sait pas avec quelle sorte d’engrais Joël Bats l’arrose, mais parfois, on se demande si l’entraîneur des gardiens n’a pas que la blancheur capillaire en commun avec Panoramix.

L’Impact doit maintenant se rendre à Washington, où DC United l’attendra de pied ferme dans sa nouvelle demeure. Le club de la capitale américaine se trouve à cinq points de l’Impact avec deux matchs en main. Qui plus est, DC United jouera ensuite quatre de ces cinq derniers matchs à domicile. Inutile de vous faire un dessin. L’Impact doit traiter ce match comme une finale, rien de moins.