Philadelphie-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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L’Impact a eu tout bon. 100 %. L’élève avait bien étudié, ne ménageant pas les efforts pour se préparer à l’examen et remettre une excellente copie. Un match qui fait rager tous les poursuivants, qui soudainement se mettent à regarder non seulement l’Impact, mais de plus en plus aussi Philadelphie, dont le calendrier s’annonce complexe. Trois constats.

1) L’Impact a su priver Philadelphie du ballon
L’Impact a très bien amorcé son match, en s’emparant du cuir pendant de longues minutes. C’était de toute évidence une directive du staff technique, car on pouvait remarquer une belle discipline chez le bleu-blanc-noir qui évitait de se précipiter vers l’avant. Malgré un léger dérapage après l’ouverture du score par les locaux, l’Impact a vite remis le pied sur le ballon pour contrôler le tempo du match en première mi-temps et empêcher Philadelphie de s’installer en territoire offensif.

2) L’Impact a profité des contres… sans jouer la contre-attaque
On le sait, l’Impact a toujours eu une certaine facilité à jouer en contre. Face à Philadelphie, c’est un important atout. L’Union a tendance à jouer haut et à laisser de grands espaces derrière. Mais il ne fallait pas tomber dans le piège de défendre à outrance en espérant lancer Piatti ou Silva dans les espaces. Rémi Garde le savait, et a donc choisi d’équilibrer son système en optant pour la possession, sachant que son équipe finirait tôt ou tard par profiter des espaces en contre. Sans ballon, l’adversaire peut difficilement marquer, et son impatience peut mener à une certaine précipitation lorsqu’il s’empare enfin du cuir. Bon choix.

3) Le bloc était impénétrable
En plus d’un plan de match parfait, Rémi Garde a pu profiter d’une organisation défensive sans faille. Hormis la courte période de flottement suivant le but de Trusty, on n’a jamais vraiment vu l’Impact peiner défensivement. La paire Azira-Piette agissait comme un rideau qui protégeait presque hermétiquement la défense, ce qui facilitait largement le travail des défenseurs centraux, qui n’ont pas vraiment eu à se distinguer. Sur les flancs, autant Lovitz que Sagna ne se sont pas portés autant vers l’avant qu’à l’habitude, pour éviter de donner trop de latitude à Sapong et Picault.

Bref, l’Impact a joué un match tactiquement parfait. Toutefois, il faut relever un aspect important dans cette réussite, mais qui est peut-être un peu passé inaperçu : Quincy Amarikwa était toujours là pour empêcher les défenseurs de Philadelphie de récupérer des ballons dégagés. L’attaquant américain sait comment utiliser son gabarit pour s’interposer et protéger le ballon. Cela rappelait un peu (mais vraiment juste un peu) les efforts de Romelu Lukaku pour la Belgique contre le Brésil en quart de finale de la Coupe du Monde. En gagnant ses duels, Amarikwa a souvent permis à son bloc défensif d’éviter de devoir défendre vague après vague d’attaques adverses. D’ailleurs, ce commentaire vaut un peu pour toute l’équipe; l’Impact était le plus fort dans les duels. Au foot, ce n’est pas sorcier : si on domine dans les duels, ça facilite bien des choses.

Retour à Montréal, contre NYCFC, un adversaire en panne depuis quelques semaines. Attention de ne pas réveiller le chat qui dort, donc.