L’Impact revient dans la bonne voie et empoche trois importants points face à un adversaire méconnaissable. Si la troupe de Rémi Garde a retrouvé certains automatismes qui faisaient défaut depuis quelques matchs, celle de Chris Armas a complètement perdu la carte sur le terrain du stade Saputo. Retour sur Montréal-New York en trois constats.
1) Sagna prend du mieux
Si Bacary Sagna avait convaincu les supporters les plus fanatiques du bleu-blanc-noir dès son premier match avec l’équipe, il n’en demeure pas moins que le latéral français peinait dans certaines phases de jeu, son apport défensif faisant principalement défaut en raison de sa difficulté à se replier après s’être projeté à l’attaque. Toutefois, selon mes sources, Sagna n’était et n’est encore pas pleinement apte physiquement. Le Français se rapproche néanmoins de jour en jour de sa forme optimale et la pause du prochain week-end devrait lui permettre d’éliminer le léger retard qu’il lui reste à gommer. Face à New York, on a vu un Sagna plus en verve et plus enclin à appliquer de la pression en milieu de terrain en reconversion défensive, ce qui a permis de freiner l’adversaire à maintes reprises et facilité le travail de la paire Piette-Azira. Un Sagna à 100 % sera certainement un atout pour l’Impact dans le dernier droit.
2) Piette et Azira se marchaient sur les pieds, mais sur ceux des adversaires aussi
Samuel Piette devait sûrement être heureux de voir arriver au mercato un milieu défensif expérimenté tel que Micheal Azira. Or, quand on est habitué à patrouiller seul devant la défense, le partage des tâches avec un nouvel arrivant peut être difficile à assimiler. De fait, à plusieurs reprises, on a pu voir Piette et Azira se tenir, sans raison, si près l’un de l’autre sur le terrain qu’ils auraient pu se tenir la main. Quand les Bulls appliquaient la pression, la paire semblait parfois désorganisée et parfois, les deux joueurs au profil résolument semblable prenaient, sans surprise, la même décision au même moment. Toutefois, les deux hommes sont parvenus à bien embêter l’adversaire et à récupérer une bonne quantité de ballons, surtout en première mi-temps. Bref, un partenariat prometteur, mais dont les rouages doivent encore être peaufinés.
3) L’adversaire a un peu facilité la tâche de l’Impact
On ne se le cachera pas, la victoire importait beaucoup moins à New York qu’à l’Impact (et ne me parlez pas du Supporters’ Shield s’il vous plaît). On l’a senti dans le niveau d’implication de certains joueurs. Par ailleurs, l’équipe du New Jersey en était à son troisième match en six jours et malgré la rotation de l’effectif, on a vite compris que les jambes étaient lourdes. New York a, comme à son habitude, appliqué une forte pression en milieu de terrain, mais après une trentaine de minutes, l’équipe ne semblait plus en mesure de soutenir le rythme. C’était encore plus apparent en seconde mi-temps, et si Chris Armas a décidé de continuer à y croire, ses substitutions (surtout la sortie de Sean Davis) ont créé toutes sortes d’espaces pour le bleu-blanc-noir, qui s’est accaparé du ballon pendant une grande partie de la seconde mi-temps. Bref, en seconde mi-temps, New York a pratiquement disparu. Parce que l’Impact jouait bien, certes, mais aussi parce que New York ne jouait pas vraiment.
On aurait pu évidemment aussi parler du fait que le fameux bloc défensif compact qu’on avait vu pendant l’été est soudainement réapparu. Certes, l’Impact semblait mieux organisé, mais il y a quand même eu quelques ratés en première mi-temps, surtout quand l’équipe a (re)commencé à défendre trop bas, ce qui laissait une éternité à New York pour organiser son attaque en milieu de terrain. Heureusement, Tyler Adams était resté à New York, la défense a tenu, puis New York s’est éteint.
Pause. Enfin. Un peu de repos pour un groupe qui en a bien besoin. C’est l’occasion d’affûter les lames en vue des combats à venir. On reprendra avec deux matchs difficiles (à Philadephie, puis contre NYCFC), suivi d’un rendez-vous d’une énorme importance avec DC United à Washington. En espérant que personne ne se blesse à l’entraînement…