Salt Lake-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Autant l’Impact avait l’air coincé en première vitesse durant le premier engagement, autant il a trouvé le moyen de passer la deuxième au retour de la pause. Match un tantinet étrange, qui aurait bien pu se terminer à l’avantage des visiteurs, qu’on n’imaginait pourtant pas finir en force. Retour sur le match en trois constats.

1) L’Impact était à plat
Au terme de la première mi-temps, et en début de deuxième, l’Impact donnait vraiment l’impression que la combinaison de fatigue accumulée, de chaleur et d’altitude lui coupait les jambes. Les Montréalais n’avaient presque aucune explosivité en possession de balle, étaient trop frêles en récupération et arrivaient en retard dans les duels. Aussi, les déchets techniques, souvent gage de fatigue, étaient nombreux. Naturellement, la situation aurait pu rapidement se dégrader en seconde mi-temps, ce qui n’annonçait rien de bon à la mi-temps.

2) Le but de Raitala a énergisé les troupes
Étrangement, à la suite de cette égalisation venue d’un peu nulle part, on a vu l’Impact sortir de sa torpeur et trouver une énergie nouvelle. Soudainement, on a vu plus de rythme, plus de fougue et un effort plus soutenu, notamment chez Piette, jusque là effacé. Et ce regain a permis de faire suffisamment douter le Real Salt Lake, qui s’est mis à jouer avec plus de précautions, surtout après le réveil soudain de Piatti dans les 30 dernières minutes.

3) Les renforts seront peut-être suffisants pour passer la ligne rouge
De ce qu’on a vu de Quincy Amarikwa et, surtout, de Micheal Azira, il semble que le recrutement effectué cet été puisse être suffisant pour aider l’Impact à se maintenir au-dessus de la ligne rouge délimitant la participation aux séries. Si Amarikwa peut trouver rapidement un moyen de créer de l’espace pour Silva (absolument fabuleux ces dernières semaines) et Piatti, ce sera déjà un gros plus par rapport aux numéros de danse contemporaine offerts par Mancosu à chaque titularisation. Quant à Azira, si les quelques passes lumineuses qu’il est parvenu à effectuer en fin de match sont la norme plutôt que l’exception, cela permettra probablement de fluidifier le jeu vers l’avant du bleu-blanc-noir. Une question, se pose toutefois : si Rémi Garde vient à conclure qu’Azira détient des qualités essentielles au succès immédiat de l’équipe, faut-il alors insérer le nouveau venu dans le onze à la place de Krolicki, quitte à modifier le schéma tactique si tard dans la saison, ou simplement opter pour un remplacement poste pour poste avec Piette?

Bref, ce point ramené de Salt Lake est positif, tout comme la prestation des renforts, qui prendront sans aucun doute leur place rapidement, car le besoin de repos est criant chez certains joueurs. La tâche s’annonce toutefois très lourde pour les hommes de Rémi Garde, dont le calendrier d’ici la fin de la saison ne permet aucune erreur de parcours.

Première étape samedi prochain alors que Chicago Fire sera en visite au stade Saputo. Trois points indispensables, encore plus depuis le match nul contre DC United. Attention de ne pas se brûler les doigts, donc.