Montréal-DC United : Trois constats sur l’Impact

Publié par

On s’attendait à mieux. Notamment parce que DC United était en dernière position dans l’Est. Parce qu’on se disait aussi que la page du mois de juillet était tournée. Pourtant, il aurait plutôt fallu lever le drapeau, envoyer un signal, émettre un avertissement. Parce que juillet est encore bien présent dans les jambes de cet effectif résolument trop court et aussi parce que l’adversaire ne méritait pas vraiment sa dernière place, même si DC c’est loin d’être Atlanta. Trois constats, en attendant la fin du mercato (on aurait voulu dire « en attendant les renforts », mais…)

1) L’Impact a marqué trop tôt
C’est étrange à dire, mais l’excellent début de match de l’Impact et l’improbable but du tout autant improbable Mancosu a un peu causé la perte du bleu-blanc-noir. En avant 1-0 dès la cinquième minute, l’Impact a continué à se lancer vers l’avant, puis a inexplicablement stoppé net, s’est replié, a joué beaucoup trop bas et a laissé DC United venir. Ça allait pourtant bien pour Piatti et ses acolytes. Parions que si Mancosu n’avait pas marqué, le match aurait été bien différent, et probablement plus à l’avantage des locaux. Dommage, pour une fois que Mancosu faisait son boulot…

2) L’Impact était fatigué
À l’image d’un Piatti beaucoup moins en verve que lors des matchs précédents (y compris le match des étoiles…), l’Impact semblait traîner les jambes sur la pelouse du stade Saputo. C’est probablement ce qui explique pourquoi l’équipe a cru bon tenter de gérer son avance plutôt que de continuer à appuyer sur l’accélérateur. La directive n’est pas venue de la touche et ce n’était pas non plus une décision prise en toute conscience sur le terrain. Il s’agissait plutôt d’une conséquence du mois de juillet éprouvant que l’équipe vient de passer. Quand tous ont un fardeau à traîner, inévitablement, l’ensemble de l’équipe ralentit.

3) Bush a sauvé la mise
Il est clair que sans les arrêts de Bush, la note aurait pu être bien plus salée pour la troupe de Rémi Garde. Prise en flagrant délit de sieste à quelques reprises, la défense a été sauvée par son gardien, notamment sur la reprise en un temps d’Acosta au second poteau en première mi-temps. Mais c’est surtout face au tir d’Asad qui s’en allait en pleine lucarne et à l’envoi de Rooney dévié par Fanni que Bush s’est illustré, avec deux superbes arrêts. Du bon boulot du portier américain, qui récupère un des deux points qu’il avait perdus à Portland.

Bref, même si les circonstances sont atténuantes, au final, l’Impact a raté une belle occasion de prendre le maximum de points face à un adversaire prenable et de se donner une petite marge de manœuvre dans la course aux séries. Malheureusement, l’effort était insuffisant. C’était trop peu. C’est d’ailleurs ce qui résume la situation actuelle dans son ensemble. Trop peu sur le terrain face à DC United. Trop peu aussi quand on pense à l’effectif à la disposition de Rémi Garde. Et forcément, trop peu quand on regarde le mercato estival de l’Impact de Montréal, qui, quelles que soient les raisons qui expliquent l’absence de mouvement, donne l’impression d’un travail insuffisant, voire pas fait.

Prochain arrêt, Salt Lake, où le club local est en lutte lui aussi pour une place en séries. Difficile déplacement, donc, chez un RSL qui présente actuellement le deuxième meilleur bilan à domicile en MLS (9-1-2). Pas simple.