Montréal-Atlanta : Trois constats sur l’Impact

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Vu le contexte, il était difficile de prévoir autre chose qu’une défaite. Atlanta survole la ligue, tandis que l’Impact arrivait tant bien que mal au terme d’un mois de juillet surchargé. Une pause d’une heure quinze à la mi-temps en raison d’un orage n’aura pas réussi à inverser la tendance. Toutefois, cette défaite est loin d’être négative. Retour sur le match en trois constats.

1) Les meilleurs ont gagné
Sans surprise, les meilleurs ont gagné. Cependant, le clan montréalais était loin d’être complètement largué par cette fantastique équipe d’Atlanta. Statistiquement parlant, le bleu-blanc-noir a fait jeu égal et sur le terrain, on ne peut pas dire que les visiteurs se soient créés nombre d’occasions dangereuses. Ce qui a fait la différence, au final, c’est la supériorité de Josef Martinez. L’attaquant d’Atlanta est en passe de briser broyer désintégrer le record de buts marqués en une saison (27). Ses deux réalisations au stade Saputo sentaient fort l’instinct de tueur d’un tout bon buteur qui ne devrait pas rester encore très longtemps en MLS. À l’opposé, Montréal avait… euh, non, on ne comparera pas les attaquants.

2) Atlanta a martyrisé le flanc droit montréalais
Si on aurait pu s’attendre à ce que Tata Martino étudie attentivement les failles apparues lors des deux derniers matchs de Montréal, on dirait plutôt qu’il a fait simple en voyant le onze annoncé par l’Impact : « Passez par la gauche. » Clairement, le flanc droit montréalais patrouillé par un Raitala hors position et un Krolicki encore un peu vert, présentait de grandes possibilités pour les visiteurs, voire une voie rapide vers Fanni, qui ne pourrait évidemment pas retenir Villalba, Martinez et Almiron à lui tout seul. De fait, il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu un flanc prendre l’eau aussi rapidement et souffrir continuellement durant un match. Dur.

3) L’Impact fait ce qu’il peut et le fait très bien
Si l’on tient compte de la fatigue accumulée lors d’un calendrier complètement fou en juillet, l’Impact a offert une solide performance face à Atlanta. En fait, un match nul n’aurait même pas été surprenant, vu l’allure de la rencontre. En ajoutant le match nul qui aurait dû être une victoire à Portland, mais aussi la déroute en championnat canadien face à Vancouver, on comprend, encore, que l’Impact est à deux ou trois renforts de pouvoir avoir son mot à dire chaque semaine en MLS. Logiquement, l’Impact pouvait difficilement passer au travers de ce mois de juillet avec un banc résolument trop mince. Pour être performant dans la durée en MLS et pouvoir jouer sur deux tableaux, il faut une profondeur qui n’existe simplement pas chez le bleu-blanc-noir en ce moment. Si le onze actuel permet des prestations de très bon niveau, certains joueurs qui le constituent font du bon boulot, mais devraient normalement prendre place sur le banc. Par conséquent, quand vient le temps de puiser dans la réserve, il ne reste plus grand-chose.

Bref, de ce match on retiendra surtout qu’il n’a fait que confirmer la place de Montréal dans l’échiquier : une équipe de milieu de tableau qui fait bien avec un effectif limité. Avec les récents événements en matière de recrutement, on se demande si au fond, il ne vaut mieux pas accepter que l’Impact soit un peu le West Ham ou la Real Sociedad de la MLS. Ça vaudrait mieux en tout cas, que de croire qu’il est le Chelsea ou le Real Madrid de la ligue. Une chose est sûre : vu le contexte actuel, le président Saputo ne devrait pas hésiter à délier un peu les cordons de la bourse s’il espère mener à bien son plan de gagner la Coupe MLS d’ici cinq quatre trois ans et demi. Les adversaires, eux, ne mettront pas leurs plans en veilleuse pour permettre à l’Impact de rattraper le temps perdu. Parlez-en à Cincinnati.

Allez, on continue. Après les sept matchs en un mois, préparez-vous mentalement : l’Impact jouera onze matchs en trois mois. Chaque match pèsera désormais lourd dans la course aux séries. DC United et Wayne Rooney arrivent en ville samedi prochain. Trois points à saisir absolument.

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