C’était comme un film. Un drame. Un thriller. Ou les deux. Tout va bien, tout le monde est heureux, la vie est belle. Et puis, tout bascule. Ça devient soudainement beaucoup plus compliqué, on se demande si les personnages principaux vont s’en tirer ou y passer. Et puis, ça se termine plutôt bien. Ils s’en tirent amochés, mais soulagés. Portland-Montréal, en trois constats.
1) Ça allait très bien
Depuis quelques semaines, l’Impact nous avait habitués à la fiabilité de son bloc défensif. Celui-ci était encore une fois présent à Portland. Toutefois, on ne s’attendait pas vraiment à voir autant de mouvement à l’attaque. Montréal était venu pour jouer, et Portland avait bien de la difficulté à s’adapter. Emmené par un Silva inspiré et un Taïder bien en jambes, le bleu-blanc-noir a connu une de ses meilleures mi-temps cette saison. Le score de 1-2 à la mi-temps aurait bien pu être plus lourd, encore plus si Bush n’avait pas fait n’importe quoi. Malheureusement, il a fallu prendre un quart d’heure de pause.
2) Ça allait très mal
Au retour des vestiaires, la physionomie du match a complètement changé. Portland a augmenté le rythme et l’Impact ne parvenait plus à toucher au ballon pendant de longues périodes. Ça allait souvent trop vite pour Montréal. Pire encore, quand l’Impact parvenait à récupérer le ballon, il était incapable de le faire circuler avec autant d’aisance qu’en première mi-temps et Portland reprenait presque immédiatement la possession. La seconde mi-temps avait des allures d’ouragan vert et or qui déferlait sur les hommes en blanc. On voyait pourtant l’Impact résister, ça pliait, mais ça ne cassait pas. Puis, Bush a fait n’importe quoi.
3) C’est un bon point sur la route, mais l’Impact pourrait en souffrir
Si on regarde la première mi-temps, oui, l’Impact méritait mieux. Si on regarde la seconde mi-temps, c’est beaucoup moins évident. N’eût été des pets de cerveau de son gardien de but, le bleu-blanc-noir serait probablement reparti avec trois points dans ses valises. Toutefois, on ne peut pas dire que c’est un mauvais résultat. Un point à Portland, une des équipes (avec Montréal) les plus en forme du championnat en ce moment, c’est positif. Mais il faudra toutefois bien analyser et réanalyser ce qui a mal été en seconde mi-temps, car on ne peut pas mettre ça sur le compte du hasard. Les Timbers ont complètement muselé l’Impact, qui avait pourtant dominé la première mi-temps. Ce revirement de situation à Portland contient probablement des indices importants sur la façon de battre l’Impact, ce qui pourrait potentiellement ralentir les Montréalais à court ou moyen terme.
Et à court terme, l’Impact se déplace ce mercredi à Vancouver pour le match retour de la demi-finale de la Coupe des Voyageurs. Rémi Garde optera-t-il pour la continuité, en conservant les principes qui lui ont permis d’obtenir des résultats probants depuis plusieurs semaines? Sera-t-il plutôt tenté de changer la donne pour surprendre Vancouver, dont le staff regarde sûrement en boucle les vidéos du match à Portland? Le dilemme est grand et ce 1-0 est résolument inconfortable.