Montréal-Vancouver : Trois constats sur l’Impact

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En voyant les onze de départ des deux clans, on avait compris que l’Impact avait bel et bien pris la compétition au sérieux. Plus, en tout cas, que les Whitecaps. Toutefois, la maigre marge de manœuvre obtenue par le bleu-blanc-noir ne semblait pas être le résultat espéré. Trois constats sur le match aller de la demi-finale de la Coupe des Voyageurs.

1) Ken Krolicki avait des ailes
Le 53e choix au SuperDraft 2018 accumule les minutes comme aucun jeune de l’Impact ne l’a fait avant lui. En fait, dès qu’il aura joué 43 minutes de plus cette saison, Krolicki aura foulé le terrain plus longtemps que le plus grand espoir de l’histoire de l’Impact, Ballou Jean-Yves Tabla… Cela s’explique à la fois par un entraîneur qui n’a pas peur de faire confiance aux jeunes, certes, mais aussi par une intelligence de jeu particulièrement élevée. Krolicki a les bons instincts, et c’est pourquoi il se retrouve souvent, presque tout le temps en fait, au bon endroit sur le terrain. Par ailleurs, c’est un guerrier qui ne ménage aucun effort et qui apprend à une vitesse fulgurante. Contre Vancouver, on était loin du Krolicki du début de saison, gêné, voire mal à l’aise par moments. Le jeune a nettement gagné en confiance et en maturité et à ce rythme, ce ne serait pas surprenant de le voir dicter ses directives aux vétérans avant la fin de la saison. On espère toutefois le voir gagner plus d’aisance balle au pied.

2) Jackson a repris du poil de la bête
Après une prestation désolante sur le terrain du New York City FC, Jackson-Hamel est apparu plus en jambes et nettement plus détendu sur le terrain du stade Saputo. L’attaquant québécois a terminé la soirée avec un poteau, une transversale et un but refusé pour hors-jeu. Avec un peu plus de réussite, sa bonne performance aurait pu placer les Montréalais en bien meilleure posture pour le match retour. À noter aussi la complicité qui semblait commencer à s’installer avec Vargas en deuxième mi-temps. Intéressant.

3) Rémi Garde sait quand et comment parler
En conférence de presse d’après match, Rémi Garde s’est bien retenu de dire que le score final ne lui plaisait pas. Diplomate, l’entraîneur français a expliqué qu’il avait choisi ses joueurs afin « d’envoyer un message fort », puis s’est contenté d’insister sur le fait que l’Impact n’avait pas encaissé et s’était mis dans une situation favorable. Toutefois, le « message fort » n’a été envoyé que sur papier. Le onze indique que, oui, l’Impact prend la compétition au sérieux, et on peut donc en déduire que le résultat importait tout autant. On aurait préféré se mettre à l’abri à l’aller et se concentrer sur Portland. Ce 1-0 est mince et pourrait bien être insuffisant, mais Garde a préféré demeurer positif alors qu’on l’a déjà vu plus incisif dans ses commentaires. On ne fait pas de vagues à mi-chemin d’une série aller-retour.

Bref, c’est mince. Contre un Vancouver en mode équipe réserve, c’est mince. Contre une équipe qui ne sait pas trop comment s’y prendre pour attaquer, c’est mince. Contre un groupe plus ou moins cohérent défensivement, c’est mince. Bon, certains diront que si l’Impact marque un but tôt dans le match à Vancouver, les locaux devront en mettre trois. D’accord. Mais si Vancouver marque tôt…

Il y a Portland samedi. Mais surtout, le match retour mercredi prochain.