Montréal-San Jose : Trois constats sur l’Impact

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Ça n’a pas été facile. Ça n’a pas été dur non plus. L’Impact a remporté les trois points face à San Jose, mais aurait pu et dû se mettre à l’abri beaucoup plus rapidement. Heureusement, l’adversaire du jour était plombé par d’évidentes difficultés de communication entre entraîneur et joueurs. Retour sur le match en trois constats.

1) L’Impact est réellement entré dans une nouvelle ère
Ne vous emballez pas, l’Impact n’a toujours pas les outils pour rivaliser à long terme en Major League Soccer. Toutefois, les commentaires de Rémi Garde après le match indiquent que la mentalité a changé. Si à une autre époque, on se serait félicité de la victoire acquise devant le public du stade Saputo, ce n’est désormais plus suffisant. Les trois points, c’est bien, mais la manière importe beaucoup. En conférence de presse après le match, Rémi Garde est apparu insatisfait de la prestation des siens contre San Jose, reconnaissant d’emblée qu’il ne s’agissait pas du meilleur match de sa troupe. Entendre quelqu’un dire que l’équipe ne joue pas bien, c’est un bon signe. Laurent Ciman le faisait, mais surtout quand les ratés étaient assez évidents. Entendre l’entraîneur dire que l’équipe a mal joué après une victoire de 2-0, ça pointe résolument dans la bonne direction.

2) Ça manquait de mouvement devant
Bien qu’on ait eu droit à quelques séquences intéressantes, dans l’ensemble, l’Impact était un peu trop statique sur le plan offensif. Autant il est important de garder un bloc compact quand on défend, autant il est important de bouger quand on attaque. Trop souvent, on voyait Silva, Krolicki, Mancosu et même Piatti planter la tente dans leur petit bout de terrain au lieu de s’offrir en solution, permuter, courir pour tenter de libérer des espaces. Pourtant, ça avait fort bien fonctionné sur le but de Taïder.

3) On a revu le bloc défensif perdu de vue à New York
Pendant de longs bouts du match, on a revu la qualité du bloc défensif qui a permis de remettre l’Impact dans le droit chemin depuis quelques semaines. Malheureusement, on a aussi vu quelques séquences de grand n’importe quoi, comme à New York en milieu de semaine (ou comme toute la saison dernière, diront certains). Par moments, c’était comme si tout le monde perdait son sang froid en même temps. Heureusement, Evan Bush était en meilleure forme que mercredi dernier et est parvenu à s’interposer à un moment clé, contre Hyka en toute fin de première mi-temps, pour éviter bien des problèmes à son équipe.

Bref, l’Impact n’a pas offert un grand match, mais a su faire le travail et, surtout, n’a pas encaissé pour une septième fois cette saison. En soi, c’est un très bon signe. Quand on y ajoute le fait que personne n’a peur de reconnaître ce qui n’a pas été, c’est encore mieux. L’Impact est dans une dynamique d’amélioration continue qui ne peut que porter ses fruits. Il faudra toutefois continuer à travailler très fort, parce que si la fiche à domicile est très séduisante, la laideur de la fiche à l’extérieur fait frissonner de peur.

Prochain arrêt, la coupe. Cet étrange tournoi qui signifie tant pour les supporters, mais qui passe souvent au second rang pour le club, malgré les belles phrases toutes faites que l’on peut souvent entendre à propos des belles épopées de l’Impact en Ligue des champions. Cette année, il y a clairement un coup à jouer pour l’Impact. Reste à voir s’il en a envie.