NYCFC-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Après une belle séquence, l’Impact, coupable de toutes sortes de maladresses, est tombé lourdement sur le terrain du Yankee Stadium. Si le match peut laisser croire à un énorme écart de talent entre les deux clans, il ne faut toutefois pas voir tout en noir. Il y a du bleu et du blanc aussi. Trois-zéro, trois constats.

1) Une seule équipe était là pour jouer
Surtout, ne prenez pas ça mal. Ça s’explique. Et c’est logique. Avec le calendrier chargé des prochaines semaines et la relative importance des matchs de coupe, ce déplacement à New York était peut-être le match de trop du mois de juillet. Certes, le déplacement à Portland intercalé entre les matchs de coupe est tout autant difficile à négocier, mais vu les circonstances, il n’est pas scandaleux d’avoir cru bon s’appuyer sur un bloc défensif bas en tentant de tenir le plus longtemps possible et peut-être tenter d’arracher des points en fin de match. Et en lançant des joueurs en manque de minutes dans l’arène, on pouvait espérer que l’un ou l’autre fasse un coup d’éclat. Bref, ce n’était pas idiot comme approche. Par contre, ça s’est vraiment mal déroulé.

2) L’organisation défensive des dernières semaines a disparu
Certes, Garde avait apporté de nombreux changements à son alignement de départ, et quelques joueurs en manque de repères se retrouvaient subitement avec la lourde tâche de reprendre du rythme et de s’adapter rapidement aux dimensions réduites du terrain, voire à changer de position. Tout cela n’excuse cependant pas le bordel qui régnait sur le terrain par moments, notamment la balade de Medina sur le 1-0 et le nombre incalculable de fois qu’un joueur se pointait tout fin seul dans la surface à la gauche de Bush. Peu importe le nombre de changements apportés à l’effectif et les circonstances propres à chacun, les principes tactiques devraient être assimilés et appliqués par tous. Ça ne semblait pas être le cas.

3) Jackson-Hamel et Edwards ont perdu énormément de points
Si on dit que les absents ont toujours tort, il ne faudrait pas oublier que parfois, les présents peuvent aussi se gourer. Dans le cas de Jackson-Hamel et d’Edwards, on peut carrément dire qu’ils ont eu tout faux. Alors que la nécessité d’impressionner l’entraîneur et la petite taille du terrain forçant les duels commandaient une prestation très énergique des deux Canadiens, on a plutôt eu droit à une démonstration qui touchait presque plus au je-m’en-foutisme qu’au football. Il est difficile de comprendre comment ces deux hommes ont fait pour arriver complètement à plat là où ils devaient arriver gonflés à bloc. Insuffisant et franchement lassant.

On pourrait dire qu’il s’agit d’une erreur de parcours, d’un match à oublier et autres clichés du genre. Toutefois, il faut plutôt se servir de cette déroute comme d’un exemple, ou plutôt d’une confirmation des problèmes qui règnent dans ce collectif. L’effectif est trop mince pour pouvoir garder tout le monde dans le rythme. Difficile, voire impossible, de faire tourner l’effectif de manière efficace quand les joueurs qui devraient normalement saisir leur chance se baladent sur le terrain comme s’ils faisaient du lèche-vitrine sur la Plaza Saint-Hubert. Sans l’investissement complet et entier de tous les membres du groupe, l’Impact ne peut qu’espérer arriver un peu par hasard là où il veut aller. L’heure des changements a sonné. Qu’on laisse sur la grève ceux qui ont décidé de ramer seulement quand le courant est favorable.

Retour à la maison samedi contre les Earthquakes de San Jose, et ensuite, la coupe.