L’Impact se rendait à Orlando avec bon espoir de battre de nouveau son plus récent adversaire, qui avait perdu entre temps son entraîneur-chef. Solidement préparés, les hommes de Garde ont ramené les trois points et ravivé les espoirs en cette difficile saison 2018. Voici trois constats sur un match qui ne passera pas à l’histoire.
1) C’était un match important pour Montréal
Certes, il s‘agit là d’un constat qu’on aurait pu évidemment faire avant le match. Toutefois, ce n’est pas comme si on n’avait jamais vu de match où le classement et l’effort fourni sur le terrain ne correspondaient pas. Cette fois, pas de doute. Dans la préparation, l’attitude, les comportements et les commentaires, on sentait que les Montréalais étaient pleinement conscients de l’enjeu et entièrement concentrés sur le plan à suivre pour obtenir les trois points. Dans ces circonstances, un succès ne peut qu’être doublement plus motivant pour les troupes. Mentalement, il pourrait s’agir d’un tournant dans la saison. Du moins pour l’instant.
2) On a rarement vu un bloc défensif aussi discipliné
Ce n’était plus un bloc, mais une brique. C’était si dense, si compact, si rythmé, si réglé au quart de tour que parfois, on avait l’impression de voir la grande Allemagne des années 1990. Bon, c’est peut-être un tantinet exagéré, mais en cette période de Coupe du Monde, c’est la seule chose qui me vient en tête. Chacun des joueurs était pleinement dédié à son rôle défensif. On pouvait les voir réfléchir, anticiper, jouer les uns pour les autres. C’était assez joli, il faut le dire.
3) C’était lent à mourir
Le rythme de ce match était lent. Si lent. Presque aussi lent que le pont Jacques-Cartier à l’heure de pointe après un accident. Les conditions ont fait en sorte que c’était difficile physiquement, mais tout de même… contre-attaquer en trottinant, on n’avait plus vu ça depuis longtemps. Parfois, on se demandait si les deux équipes avaient envie d’être là, comme si quelqu’un était mort juste avant le coup d’envoi et que les joueurs protestaient contre la décision de la ligue de jouer le match quand même. D’accord, en pleine Coupe du Monde, il fallait s’attendre à un contraste assez marqué entre le rythme des matchs se jouant en Russie et la MLS, mais ici, on était même bien en dessous des standards auxquels le championnat américain nous a habitués. C’était tellement lent que Mancosu semblait dynamique sur le terrain.
En conclusion, c’était une solide performance défensive qui devrait normalement faire comprendre au groupe que la discipline défensive ramène des bénéfices directs. Cette prestation devient aussi une référence qui permet de préciser plus encore les bases du système de jeu, mais qui établit également des points de repère, des jalons qui permettront de confirmer les pistes de recrutement. Parce qu’on y est. Même si la fenêtre n’ouvre que le 10 juillet, le recrutement est de toute évidence amorcé depuis un moment.
Le prochain visiteur est un sérieux morceau : le Sporting de Kansas City. Surtout, ne vous énervez pas si l’Impact perd. D’accord?