Montréal-Orlando : Trois constats sur l’Impact

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L’Impact l’emporte facilement, en apparence, dans un match qu’il a bien contrôlé, en apparence. Chose certaine, ce 3-0 à domicile va faire un bien fou, bien que certains irritants demeurent. Retour sur Montréal-Orlando en trois constats.

1) L’Impact a marqué trois fois, mais…
Les buts de l’Impact sont une denrée rare de nos jours, alors quand on nous les sert en paquet de trois, les sourires sont nombreux chez les supporters. Toutefois, si les choses se sont assez bien déroulées offensivement pour l’Impact, il ne faut pas perdre de vue que les trois buts sont survenus dans des conditions particulières : un penalty, un but contre son camp et un but dans les arrêts de jeu, alors qu’Orlando avait complètement délaissé l’aspect défensif du jeu. Oui, on a vu du mieux, mais par séquences, comme le disait si bien un Rémi Garde lucide après le match. Il reste encore beaucoup de travail à faire.

2) L’Impact a bien défendu, mais…
La brigade défensive de l’Impact, emmenée par un Rod Fanni en grande forme et un Rudy Camacho qui trouve de plus en plus de repères sur les terrains de MLS, a connu un bon match. On a pu constater une belle complicité en défense centrale, et le travail acharné des latéraux faisait aussi plaisir à voir. Toutefois, Orlando n’a pas non plus été sans mordant. À de nombreuses reprises, c’est la maladresse des Lions qui a aidé l’Impact, bien plus qu’autre chose. Pensons à Dwyer, ratant un but certain en première mi-temps et incapable de cadrer plusieurs reprises de la tête par la suite, ainsi qu’à Pinho, poussant au-dessus du but un tir dévié dans sa course par Evan Bush. Un peu de chance, ça fait du bien.

3) Piatti a répondu par la bouche de ses canons, mais…
On sentait que Piatti espérait rétorquer aux commentaires du président Saputo avec une prestation cinq étoiles sur le terrain. L’Argentin, même s’il a terminé le match avec deux buts, a somme toute été discret pendant de longues périodes. S’il a fort bien amorcé le match, laissant croire à un autre épisode du Nacho Show, il a carrément disparu après son penalty converti. En fait, Piatti a touché très peu de ballons tout au long du match, et ses deux buts sont aussi ses deux seuls tirs des 90 minutes. Le líder técnico n’est pas encore tout à fait revenu à lui.

Bref, attention de ne pas se laisser impressionner par le score final. C’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Il y a du mieux, mais les besoins demeurent criants. Toutefois, on a pu constater qu’avec un jeu plus vertical, et donc mieux adapté au style pratiqué dans la MLS, l’Impact peut tirer son épingle du jeu. Avec aussi un peu de chance, naturellement.

Orlando encore, le 23 juin. D’ici là, bonne Coupe du Monde.