Dallas-Montréal : Trois constats sur l’Impact

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Un Impact manquant de croquant sombre encore dans un match morne, mais au fond pas si mal. Victimes de deux erreurs arbitrales coûtant autant de buts, les Montréalais n’auront pas le temps de s’attarder sur ce match, puisque le prochain adversaire sera sur le terrain du stade Saputo mercredi. Tant mieux. Trois constats et on passe à autre chose. Vite.

1) Il y en a un qui semble ne pas vouloir participer
Triste constat, mais pas surprenant. Un joueur semble déjà avoir la tête au prochain chapitre de sa carrière : Matteo Mancosu. L’Italien apparaît tellement peu concerné par les résultats de son équipe qu’il joue la plupart du temps en marchant. On le croirait en préparation pour la prochaine saison du club italien qu’il rejoindra probablement cet été. Son absence d’effort était tellement criante à Dallas que quand Jackson-Hamel est monté au jeu, il lui a suffi de faire deux courses sans le ballon pour nous donner l’impression que Messi était venu prêter main-forte à l’Impact. Contraste.

2) Camacho et Silva, même combat
Deux joueurs subissent particulièrement les foudres des supporters depuis leur arrivée à Montréal. Alejandro Silva et Rudy Camacho sont arrivés ici avec une étiquette lourde à porter : celle de renforts immédiats. Beaucoup voyaient en eux des solutions, voire des sauveurs. Ce n’est pas le cas. Ce sont des pièces du casse-tête. Tant et aussi longtemps que ces pièces seront entourées de trous, il sera impossible de voir l’image globale se dessiner. On a vu des flashs de brillance de Silva dans la construction du jeu, mais l’Uruguayen a besoin de partenaires ayant un sens du jeu ne se résumant pas au positionnement statique entre deux adversaires. Silva a besoin du mouvement de ses coéquipiers pour profiter des espaces. Et samedi, le mouvement n’existait pas. Quant à lui, Camacho cherchait à retrouver du rythme, mais semblait diablement à l’aise balle au pied. Pour la première fois depuis son arrivée, on a vu chez lui les qualités qui ont probablement attiré l’œil de Rémi Garde. Toutefois, lui aussi profiterait d’équipiers plus mobiles. Comme Taïder d’ailleurs…

3) L’arbitrage était incompréhensible
En MLS, l’arbitrage est souvent discutable. Mais malgré les standards auxquels les arbitres du championnat américain nous ont habitués, rarement a-t-on pu voir un arbitrage aussi clairement influencer le match dans un sens. Inutile de revenir sur le premier but. Tout le monde a compris qu’il y avait hors-jeu, très justement sifflé d’ailleurs, jusqu’à ce que le fléau de la seconde moitié des années 2010 entre en scène : le VAR. On en profite d’ailleurs pour vous souhaiter une bonne Coupe du monde. Ensuite, le penalty très discutable sur lequel Urruti trompe l’arbitre en simulant après avoir été l’agresseur. C’est assez clair au ralenti, l’Argentin arrive les crampons en avant sur Camacho, personne ne touche le ballon, mais il y a contact entre les joueurs.

L’Impact n’aurait toutefois probablement pas plus gagné le match si ces deux buts n’avaient pas été gracieusement offerts à Dallas. Parce que l’équipe manque de talent. Rémi l’a dit, et les statistiques du match à Dallas le confirment largement. L’Impact a obtenu 52,3 % de possession, réussi 83 % de ses passes (dont 69 % de ses passes dans le dernier tiers). Pas mal. Pas mal du tout même. Par contre, il n’a cadré que 4 fois sur 11 et, tenez-vous bien, réussi que 2 centres sur 21. Bref, l’Impact conserve assez bien le ballon et le fait circuler, mais il est incapable de faire quoi que ce soit de pertinent avec. Au moins, les manques dans le casse-tête deviennent de plus en plus évidents…

Orlando, mercredi, stade Saputo.