Montréal-Houston : Trois constats sur l’Impact

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L’Impact a marqué. L’Impact a gagné. Un vent d’optimisme soufflait fort sur le stade Saputo au terme du match, qui s’est terminé sur une ovation de la foule qui saluait la solide prestation et le retour de son équipe à la victoire. Tout est réglé! Euh. Non, pas du tout, en fait. S’il faut se réjouir de la victoire, il ne faut pas non plus fermer les yeux sur ce qui n’a pas été. Trois constats qui indiquent qu’on fait avec ce qu’on a.

1) Taïder a joué très bas en possession
En phase offensive, on s’était habitué à voir Saphir Taïder se promener sur tout la largeur du terrain à environ 25 m du but adverse. Contre Houston, surprise, quand l’Impact avait le ballon, l’Algérien traînait derrière, prenant carrément la place de Piette. Avec les latéraux qui montaient très haut sur le terrain pour y rejoindre Vargas, Piatti, Jackson-Hamel et Edwards, l’Impact se retrouvait à former une espèce de 2-2-6 offensif avec Taïder à la distribution. Était-ce là un aperçu de l’opinion de Garde sur les qualités offensives de Samuel Piette? C’était un choix étrange, et surtout, ça créait un léger malaise, d’autant plus que Taïder ne semblait absolument pas à sa place dans ce rôle.

2) Ça manquait de mouvement devant
Ceci étant dit, si Taïder n’avait pas l’air à l’aise dans son rôle de distributeur, c’est en partie en raison de l’absence presque totale d’options de passe devant lui. Trop souvent en première mi-temps, l’Impact se retrouvait avec six joueurs formant une ligne statique presque parfaite dans la moitié de terrain de Houston, ce qui facilitait la tâche défensive de l’adversaire, dont le bloc était déjà bien compact. Cela explique entre autres l’invisibilité de Vargas, hormis son coup de patte magique, mais aussi celle de Jackson-Hamel. Sans toutefois avoir été mauvais ou inutiles, Piatti et Edwards auraient pu amener plus de dynamisme en phase offensive pour forcer la défense à bouger.

3) Raitala et Fanni devraient avoir leur propre bande dessinée
Ces hommes ont tout pour avoir du succès en librairie : deux partenaires improbables, un physique radicalement différent l’un de l’autre, des ennemis caricaturaux (Darwin l’éliminateur, Alberth la panthère, etc.), des obstacles qui s’annoncent insurmontables et des personnages de soutien aussi fabuleux que tragicomiques (Camacho le desperado, Nacho le gaucho, Matteo le gauche, etc.). Contre Houston, les deux comparses étaient au cœur des débats, mais c’est cette fois le petit Finlandais qui était la vedette de l’album. Raitala a tout fait. Efficace avec le ballon, suprême sans, il a été spectaculaire quelques fois, muselant notamment Elis avec une intervention kamikaze qui a laissé l’international hondurien avec quelques points d’exclamation et d’interrogation autour de la tête. Rod et Jukka, bientôt dans une librairie près de chez vous?

Si la tactique choisie par Garde était un peu étrange, ses changements ont, au grand dam des critiques qui ont pris bien trop de place la semaine dernière, étouffé Houston. Krolicki a été déterminant, Silva a éteint un Quioto qui prenait de plus en plus ses aises sur le flanc. L’Impact a su gérer intelligemment son match, un aspect qui a longtemps fait défaut du côté du bleu-blanc-noir. Qui plus est, si offensivement ce n’était pas ça, on note toutefois une amélioration sur le plan des tirs cadrés (50%).

Bref, on essaie des choses, on place certains joueurs hors de leur zone de confort, on cherche une réaction. Sur le terrain, c’est mieux, mais c’est encore loin du compte. Les auditions de Garde Academy se poursuivent samedi à Dallas. Qui sera de la finale du mois de juillet?

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