Avec l’interminable hiver qui est enfin chose du passé, avec la neige qui a laissé place au gazon, avec le froid remplacé par un mercure plus clément, il est enfin possible de sortir les ballons de soccer à l’extérieur. C’est ce que feront ce week-end les joueurs de la Première Ligue de Soccer du Québec (PLSQ) alors que l’AS Blainville recevra le Dynamo de Québec dimanche le 29 avril. Mais avant le coup d’envoi, voyons où en est rendue la ligue qui débutera sa septième saison.
Pour débuter, petit retour en 2017. Ce fut l’année d’un club, l’AS Blainville, auteur du doublé Coupe/Championnat. Ce fut l’année d’un joueur, Pierre-Rudolph Mayard, qui a délogé l’éternel Frederico Moojen au sommet du classement des meilleurs buteurs et qui a gagné le ballon d’or remis au meilleur joueur de la saison. À noter aussi la très belle performance du Dynamo de Québec. L’équipe d’expansion a connu des difficultés en première partie de calendrier, mais a réussi à se remettre sur les rails et à terminer au second rang au classement général.
2018 verra encore une fois une nouvelle équipe rejoindre la ligue. Après Québec et St-Hubert l’an passé, le CS Fabrose tentera lui aussi de faire sa marque. Avec ce club, la région lavalloise, une des plus populeuses de la province, sera enfin représentée dans la ligue. Tout ça veut dire que cette saison, en plus de jouer 21 matchs en ligue, tous les clubs débuteront au même niveau en Coupe PLSQ.
On verra en 2018 des joueurs importants qui porteront de nouveaux uniformes. Le premier d’entre eux est Frederico Moojen. Le meilleur buteur de l’histoire de la ligue s’alignera dorénavant avec le CS Longueuil. Par contre, Longueuil devra aussi gérer un départ important puisque Dex Kaniki jouera dorénavant avec Fabrose. Du côté des champions en titre l’AS Blainville, c’est Mitchell Syla qui viendra renforcer le secteur offensif. Finalement, le CS Mont-Royal Outremont n’est pas en reste, ayant mis la main sur le gardien Gabard Fénelon.
En plus de ces gros noms qui bougent, on observe deux tendances en cette entre-saison. La première est l’arrivée de plusieurs jeunes qui ont tout juste terminé leur parcours avec l’Académie de l’Impact de Montréal. La seconde, c’est le recrutement à l’étranger. De plus en plus de joueurs provenant des divisions inférieures en France rejoignent la PLSQ. Gatineau et Québec, entre autres, ont favorisé cette option.
Cette saison voit aussi l’arrivée d’une nouveauté attendue partout au pays. Pour la première fois de son histoire, le champion de la PLSQ aura la chance de se battre pour gagner la Coupe des Voyageurs. En juin, l’AS Blainville affrontera les Oakville Blue Devils, champion ontarien, dans une série aller-retour. Le gagnant affrontera ensuite le Fury d’Ottawa. Cette ouverture du Championnat Canadien aux clubs semi-pro est une excellente chose pour le soccer d’ici. Cet affrontement ne sera pas le seul entre les joueurs de l’Ontario et du Québec. À la mi-saison, un match des étoiles sera organisé entre la League One Ontario et la PLSQ.
La dernière nouveauté de cette saison de PLSQ, et non la moindre, c’est la création d’une division féminine à la ligue. Pour cette saison inaugurale, cinq clubs s’affronteront sur le terrain. Il s’agit du Select Rive-Sud, des Lakers de Lac St-Louis, du Dynamo de Québec, du CS Monteuil et de l’AS Blainville. La saison sera courte, 12 matchs, mais c’est un pas dans la bonne direction. En espérant qu’avec les années, le volet féminin prendra autant d’ampleur que le volet masculin.
D’ores et déjà on peut dire que l’année 2018 sera une année marquante dans l’histoire de la PLSQ. L’arrivée d’un club à Laval, comme l’arrivée de Québec l’an passé, est importante pour la ligue. De plus, la création d’une division féminine ne peut qu’accroître la visibilité de la ligue. Finalement, l’inclusion en championnat canadien augmente l’impact de la ligue. Oui, cette année 2018 sera un grand cru pour la PLSQ.